1 janv. 2000

Oser y croire - Un chemin de conversion

Témoignage

Oser y croire aujourd'hui - rencontre des jeunes catholiques du Loiret 25-35 ansMon premier souvenir fort que j’ai eu de mon rêve et de mon désir, était quand j’avais eu 12 ans (Lc 2, 41-50) J’étais parti en pèlerinage avec mes parents à Jérusalem, et j’y étais resté pour discuter avec les docteurs de la Loi. En discutant avec eux, j’ai découvert un lien mystérieux en moi qui me liait plus particulièrement à Dieu. En parler me comblait de joie.
Le deuxième moment fort a été la mort de mon Père : Joseph. Il m’avait appris patiemment le métier de charpentier : j’étais triste, mais en même temps je savais qu’un jour je le retrouverai. Et j’avais ce sentiment que je n’étais malgré tout pas seul, et que j’avais du mal à me dire orphelin.
Tout cet espoir un peu fou et cette joie de vivre, je l’ai pleinement compris le jour où j’ai retrouvé mon cousin Jean, que l’on nommait Jean le Baptiste. Lorsqu’il me baptisa, j’ai alors reçu la force de mon Père qui est au ciel et je me souviens distinctement de sa parole : « tu es mon fils bien aimé, tu as toute ma faveur », Mc1,11 ou « tu es mon fils ; moi aujourd’hui, je t’ai engendré », Lc 3,22.

J’ai alors compris tout ce qu’était mon rêve, et ce que je devais faire… J’ai pris le temps de faire le point en moi et aussi la paix… 40 jours au désert à manger et boire la parole de mon Père… Mon cœur était tout brûlant d’Amour ; après 30 ans d’attente enfin je me suis mis en route !
C’est ainsi que je suis parti en Galilée, proclamant l’Evangile de mon Père : « le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez vous et croyez à la Bonne Nouvelle », Mc1,15. Pouvoir dire cet Amour incompressible de Dieu pour les hommes me remplissait de joie. Les gens ressentaient cela de moi. « Ils étaient frappés de mon enseignement, et disaient de moi, que j’enseignais comme ayant autorité », Mc 1,22. L’homme ne pouvait qu’être en attente de cette Parole d’Amour, cet appel à la guérison intérieur. Et pour leur faire comprendre, je distribuais cette miséricorde de mon Père autour de moi en guérissant l’un de sa fièvre (Mc1, 30), l’autre de sa lèpre (Mc1,40), le troisième de sa paralysie (Mc 2,1). Remettant aux uns et aux autres leur péché : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés », Mc 2,5. Leur faire découvrir cette possibilité de ce tourner vers le bien, et de recevoir l’aide de mon Père me remplissait d’enthousiasme. Et cela marchait bien ! Dès les premiers jours, des disciples m’ont suivi. J’en ai choisi plus particulièrement quelques uns que j’ai appelé apôtre…
Je pouvais dire : « le royaume de Dieu est en route ».

Questions

1. Quand j'ai commencé à réfléchir à mon avenir, j'avais des idées,
des rêves, des aspirations…Comment je me sentais avec ces projets
? Peut-être me suis-je mis en route ?

Témoignage

Mais rapidement, je me suis aperçu que tout le monde n’était pas près à entendre et à comprendre ce message de la Bonne Nouvelle. « Remettre les péchés », cela était insupportable à entendre pour certains docteurs de la loi et autres pharisiens, et je les apostrophais : « pourquoi de telles pensées dans vos cœurs ? », Mc 2,8. Continuant à parcourir la Palestine avec mes disciples, je rencontrais toujours des foules de plus en plus avides. Mais avide de quoi ? « des foules nombreuses s’approchait de moi ayant avec elles des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets et bien d’autres encore qu’ils déposèrent à mes pieds, et je les guérissais », Mt 15,30. Ils rendaient gloire à Dieu, mais ne comprenait pas pour autant que j’étais le Messie. Ils voulaient me faire roi d’Israël ( Jn 6,14), mais ce n’était pas ce que j’étais venu proclamer ! Alors je m’en allais seul dans la montagne pour prier mon Père.
Même mes apôtres ne comprenaient pas toujours : un jour ils disaient comme Pierre « tu es le Christ » (Mc 8,29), un autre jour ils se disputaient pour savoir qui étaient le plus grand (Mc 9,33). Dance que je faisais et je disais la foule ne voyait pas toujours cette part de moi-même qui était avec le Père. Et certains s’en allait… « Beaucoup d’entre eux disaient de moi : « il a un démon ; il délire. Pourquoi l’écoutez-vous ? ». D’autres disaient : « Ces paroles ne sont pas d’un démoniaque. Est ce qu’un démon peut ouvrir les yeux d’un aveugle ? », Jn 10,20-21.
A force de parler de mon Père, un certains nombre de pharisiens et de pieux juifs m’en voulurent. Ils cherchaient à me piéger (Mc 10,2). Je compris alors petit à petit que cela ne se passerait pas comme je le pensais au point de départ. L’homme n’était pas toujours prêts à entendre mon témoignage, car il bousculait les pensées et les traditions. Je pressentis que cela se terminerait mal, relisant dans les écritures et faisant mienne tout ce qui concernait les prophètes envoyés par mon Père (Lc 24,25). Mais je ne voulais pas trahir la confiance de mon Père, alors j’ai continué à avancer, à me confronter aux uns et aux autres, à m’expliquer. Mais je voyais bien que tous mes efforts ne servait à rien… Que le fossé ne faisait que s’accroître et que mes disciples ne comprenait toujours pas. Alors sentant l’heure venir, je les ai rassemblé pour leur donné mon dernier message lors de la fête de la pâque.

Questions

Si c'est le cas, il y a peut-être un moment ou une période de ma
vie où j'ai douté, où j'ai été arrêté sur ce chemin vers mon rêve
par un ou des obstacles, où j'ai traversé un passage de désert, de
tunnel, de brouillard ? Comment je me sentais à ce moment-là ?
Comment ai-je réagi ?

Témoignage

Comment ai-je contourner cet obstacle ?
Mais je ne l’ai tout simplement pas contourné. Je m’y suis confronté. Je ne pouvais pas partir et abandonner la partie aux adversaires de mon Père. Car ma fuite aurait discrédité mon message. Mes disciples, pendant ce temps là, ne voyait toujours rien venir, griser qu’ils étaient par l’acclamation de la foule lors de mon entrée à Jérusalem (Lc 21,37). J’étais donc de plus en plus seul. Ainsi au fur et à mesure que l’heure arrivait, je sentais monter en moi une profonde angoisse. Je décidais donc d’aller prier au mont des Oliviers ; lieu habituelle que j’aimais bien, accompagné de mes disciples. « mon âme est triste à en mourir ; demeurez et veillez », Mc 14,34. Me mettant à l’écart, je priais mon Père : « Abba (c’est comme cela que je l’appelais pour lui dire mon amour) ! Tout t’est possible : éloigne de moi cette coupe ; pourtant, pas ce que je veux, mais ce que tu veux ! », Mc 14,36. « Alors m’apparut, venant du ciel, un ange qui me réconfortait. Entré en agonie, je priait de façon plus instante, et ma sueur devient comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre », Lc22,43-44. Mais mon angoisse était toujours là, de plus en plus sourde. Aucun réconfort ne me touchait… Avais-je bien raison ? Mon rêve d’un royaume de Dieu n’était-il pas voué à l’échec ? Les disciples ne serait-il pas dispersé à jamais ? Mon œuvre et mon message oublié, piétiné ? Q’avais-je donc bien pu faire pour que tout cela s’écroule ? Etait-ce de ma faute ?
« C’en est fait. L’heure est venue », Mc 14,41. Et je me suis laissé guidé comme un agneau vers l’abattoir, par fidélité à moi-même et à mon Père devant le néant de ce qui arrivait. Et je m’écriais sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi l’as-tu abandonné ? », Mc 15, 34.
Et je suis mort. Je suis descendu aux Shéol, vous vous parleriez aujourd’hui « des enfers ». Lieu du royaume des morts et du néant. Anéanti.
Et c’est là qu’ a raisonné en moi à nouveau cette phrase : « tu es mon fils ; moi aujourd’hui, je t’ai engendré », Lc 3,22, entendu lors de mon baptême. Et je fus tiré du néant par la main de mon Père, tirant derrière moi tous ceux qui étaient présent dans ce lieu. Je retrouvais alors la force de mon rêve et de ma vie. J’ai pu l’annoncer à mes disciples. Ils ont eu du mal à y croire, mais je voies qu’ils ont fini par vous transmettre mon message. Faut dire que je leur ai donné un coup de main en en leur donnant mon Esprit. Je vous attend dès aujourd’hui pour vous donner à vous aussi un coup de main ;
De nos mains, construisons ensemble le royaume de mon Père.

Questions

3. Comment ai-je contourné cet obstacle ? Quelles personnes
rencontrées ont été importantes pour moi ? Qu'est ce qui me donne
de l'énergie pour marcher sur ce chemin qui me semble être le mien
? Comment je me sens face à cela ?

merci à Karl Emeric pour son texte et pour l'énergie déployée pour cette journée diocésaine des 25/35

Droit au logement opposable - Bernard Devert - H&H

LE DROIT OPPOSABLE

2 janvier 2007 - Bernard Devert - Fondateur du Mouvement Habitat et Humanisme
texte publié par le site pour une société plus juste des semaines sociales de France

Il y a bien longtemps que le droit à l'enseignement est un droit opposable comme plus récemment celui des soins. Or, celui du "prendre soin" que représente le logement est méprisé voire massacré alors même que l'absence de toit met gravement les personnes en danger.
Comment marquer la moindre réserve sur le fait que toute personne a droit à un logement. Injuste le fait que ceux qui sont le plus en difficulté soient condamnés à des conditions d'accès qui relèvent plus de l'ordre de l'exploit que de l'exercice réel d'un droit affirmé et sécurisé.
Comment ne pas faire nôtres, les positions exprimées par ATD Quart Monde, le Secours Catholique, le Secours Populaire, la Fondation de l'Abbé Pierre, Emmaüs et bien d'autres associations.

Les situations de fragilité appellent une obligation pour le pouvoir politique de s'assurer que les droits vitaux- et le logement en est un- sont bien respectés. Assez du palliatif social ! Sans doute nous faudrait il entendre la colère du Père Joseph Wrezinski qui rappelait que "la misère n'est pas faite pour être soulagée mais pour être éradiquée."
Lors des 81èmes Semaines Sociales de France sur le thème "qu'est-ce qu'une société juste", Bernard Lacharme, Secrétaire du Haut Comité au Logement pour les personnes défavorisées, exprima fortement la nécessité de cette opposabilité.

Avec le Docteur Xavier Emmanuelli, Président de ce même Comité et fondateur du SAMU social, Louis Besson, auteur de la loi Solidarité et renouvellements urbains et tant d'hommes et de femmes engagés ou de bonne volonté, nous considérons qu'un logement effectif et opposable ne saurait souffrir ni discussion ni division au sein de notre Pays.Je voudrais seulement souligner une difficulté et le risque d'une dérive quant à la mise en œuvre de ce droit :
- Quelle est l'autorité qui sera responsable de l'opposabilité?
- A quelle échelle se situera le recours pour rendre effectif ce droit : l'Etat, le département, l'intercommunalité, la commune ?
L'instance retenue ne sera pas innocente pour sa bonne application; la réponse est en souffrance.
- Qui peut contester que dans des quartiers "difficiles", nombre de logements sont vacants; leur ouverture ne conduirait elle pas très facilement, lâchement, à s'exonérer de cette opposabilité en aggravant leurs fragilités ? Confrontés à un chômage massif, au sentiment de relégation accompagné des traces de la misère urbaine ne serait-il pas inique que ces mêmes quartiers se voient imposer le poids de cette mesure nouvelle – que nous souhaitons avec force – mais avec l'assurance que de tels risques soient maîtrisés.

Cette avancée sur le plan du droit doit s'accompagner de vigilance pour que le principe d'opposabilité n'altère pas l'intérêt bien compris des personnes démunies. La cohésion sociale appelle le refus de la ghettoïsation comme le respect des personnes exige l'offre d'un toit pour tous, avec des conditions d'habitabilité facilitant la vie intime et les relations sociales. Assez de ces machines à loger !
Le droit opposable doit être accompagné d'un engagement national pour la construction. Sur ces deux dernières années plus de 900 000 logements furent mis en chantier mais seulement ¼ d'entre eux présente des niveaux de loyer accessibles au 2/3 des ménages.

Au seuil de cette année nouvelle comment ne pas se réjouir que la question du droit au logement soit enfin devenue un enjeu national, ce qu'elle est pourtant depuis bien longtemps. L'association des "enfants de Don Quichotte" a mis en exergue, avec talent, ce drame que nombreux nous dénonçons depuis longtemps sans vraiment nous faire entendre.
La médiatisation des tentes a permis une prise de conscience qui ne saurait être étouffée par des réponses inappropriées comme l'hébergement d'urgence. Il s'agit bien d'un logement opposable au bénéfice de chacun. Une telle perspective conduit à ouvrir un autre chantier pour mettre en corrélation le droit de propriété et le droit au logement et réétudier une meilleure mise en œuvre de la mixité sociale.

Si en 2007 élever des murs s'accompagnait d'un refus de l'indifférence pour bâtir et construire avec plus d'humanité, l'année ne serait elle pas celle d'une dynamique pour une plus grande cohésion du corps social :

Une belle ouverture pour une solidarité renouvelée.

Mon reve, mes obstacle, mes lumieres - Temoignage

Mon rêve - L’innocence
Mes obstacles - Le coté sombre
Ma vie : repartir avancer… - Aujourd’hui, vivre ses rêves et les accomplir – Mes lumières.
Plus que des phrases toutes faites, voici ce que ma maladie gérée m’offre en bonheur


Mon rêve - L’innocence


Bonjour, je m’appelle Xavier et j’ai 9 ans. Et c’est super, je suis en 9ème, dans la grande école communale de mon village. Il faut que je vous dise un peu les choses. Je peine un peu avec des notes pas terribles. J’arrive pas avec la table de multiplication de 9. Ma maîtresse me force à l’apprendre par cœur. Sinon ça va, à la récré on joue aux billes. Après le jeudi, comme y’a pas école, mes amis et moi on va construire des cabanes dans les bois. Et on fait un peu comme dans « la guerre des boutons »… Et là, je me débrouille beaucoup mieux qu’avec ma table de 9. Je vous promets que c’est vrai. J’ai l’impression d’avoir un sac extensible où je gagne, chaque jour un peu plus. Comme des petites victoires qui font du bien, et le soir (pas à midi quand je rentre pour le déjeuner, parce que il y a Daniel Gilbert à la télé avec « Midi Première ». Car là, il faut vite finir de manger pour regarder les chanteurs). C’est quand je rentre pour le goûter. Je suis avide et fière de raconter à ma Maman mes aventures, mes gains de la journée. Eh! Tu sais quoi ? Demain, y’a un docteur qui vient pour la visite médicale. On doit rapporter du pipi parce que le docteur, y voit plein de trucs dedans. C’est ce que m’a dit mon Papa. Bon, c’est rigolo de voir en enfilade tous ces récipients d’urine représentant chacun de nous avec multiples couleurs. J’apprends qu’on est différent, et unique dans le jaune. Le docteur, m’appelle, Elle : C’est toi Xavier. Moi : « heu, oui Madame ! » Elle : « Mon garçon, c’est pas bien de pisser dans un pot à confiture, sans le laver avant, parce que moi, ça me fausse mes résultats ! Alors va vite uriner dans ce bocal propre… » Quelques jours plus tard, le diagnostique tombe… « M. et Mme, nous devons hospitaliser votre fils, pour le mettre à l’insuline car il est diabétique. » Je passerai mon premier Noël, sans ma famille dans un hôpital. Nous sommes le 11 décembre 1973. On me fixe l’objectif de trois jours, pour faire mes injections moi-même. Je n'ai pas attendu les trois jours. Il m’a fallu 2 jours, comme pour battre un record de table de multiplication. Celle de 9, bien sûr. Alors je n'ai pas eu à réfléchir, à 9 ans on ne réfléchit pas, on subit, on écoute les infirmières, les médecins comme si c’était sa Maman ou son Papa qui disait de faire tel ou tel chose. Je sais que c’est bien, sans comprendre le sens, le pourquoi.

Mes obstacles - Le coté sombre


Je ne suis pas venu seul. Elle est là, avec moi… Elle, ma maladie. Mon diabète insulino-dépendant.Tiens-te voilà toi ! Tu te pointes, là. Maintenant, parce que tu sais qu’on va parler de toi, de nous, de nos différents, de ce que tu me fais bouffer en méchanceté. On va tchatcher comme si on était un couple. On va étaler notre vie intime et ça va être comme à la télé… « Y'a que la vérité qui compte » avec le grand rideau qui va s’ouvrir sur toi, sur moi. Ca te rend fière, la vicieuse, la sournoise… Celle qui me prend mon insouciance, ma liberté, mes rêves. Tu es toujours là pour faire la vilaine. Tu veux prendre ma vie le jour, la nuit et l’emmener insidieusement avec une subtile et lente progression dans un abîme de souffrance lente. Oh ! Ce n’est pas celle qui fauche d’un coup. Mais celle qui use et qui ronge en douceur. Tu as fauché mon adolescence, qui fut difficile par un déséquilibre permanent. Les techniques de contrôle étaient faibles pour se soigner. Tu m’as attiré vers ton coté par paresse, et autres tentations qui m’ont fait parfois chavirer vers la facilité d’abandonner ! Faute de courage. Mais dans cette quête à trouver l’équilibre et à le préserver sans garantie, le moindre écart est pressenti comme un échec où l’on se sent coupable. Tu me forces à me regarder, à me centrer sur un « moi je », égocentrique. C’est si dur de te combattre. On t’a bien nommée « la maladie des intellectuels ». Tu es maligne. Parfois on t’oublierait presque, et tu reviens pour me casser les pieds, comme un orage, qui surprend et qui détruit un peu plus à chaque fois. Tu es là, sans pitié, glaçante avec ce charme malsain pour arriver à tes fins dont ton appétit est si vorace. Tu m’obliges à ne jamais t’oublier, car tu sais y faire pour me faire mal et montrer ta présence. Tu es entraînée au vice. Souvent, tu te débrouilles pour me faire douter, car plus tu me connais, plus tu veux me tromper. Plus tu es pertinente. Tu me fais perdre pieds et confiance en moi, dans mon corps, mais plus fort encore dans ce qui est ma force, mes pensées. Si tu pouvais me filer une déprime, ça serait la cerise sur le gâteau. Tu te sens alors forte, gagnante. Comme dans un match où le vainqueur détruit l’autre ! Et voilà ce que tu m’as fait subir par la méconnaissance du grand public. « T’as trop bouffé de bonbons quand t’étais p’tit » - « Tu fais un régime aux épinards» - « Si l’école brûle, aux moins on aura du caramel ». « Hé! Xavier, tu peux faire du sport ? » « Tiens, tu veux un gâteau au chocolat avec une grenadine au lait ? Un Mars top glucose ? » L’époque a changé. A force de faire parler de toi. Mais les gens, ne prennent pas toujours conscience des difficultés que l’on peut avoir à mener sa vie, car tu es invisible à leurs yeux… Ce n’est pas marqué sur moi. Donc ils ne réalisent pas, les efforts à faire pour mener à bien une activité, une tâche que le commun des mortels, dit normal, peut faire. La méconnaissance fait peur… J’ai fait peur à cause toi! Je n’ai pas eu peur de moi, mais les autres ont eu peur. Par ce fait, la barrière est plus haute à réussir. Moi, je voulais être et faire comme tout le monde. Et ce n’est pas facile. La vie a ses injustices. C’est vrai. Il faut le dire. On se chamaille souvent. Eh! Faut pas rêver ! T’as déjà vu un couple qui ne se dispute pas, et qui file le parfait Amour, sans jamais se dire ses quatre vérités!Alors bien sûr, il a fallu collaborer, cohabiter, être ensemble. On a pas eu le choix. Des liens se sont crées, avec l’habitude et les galères. On s’est apprivoisé comme dirait St Exupéry. On a appris à s’aimer. C’est fou de dire cela. Mais c’est vrai que je t’aime. « Je t’aime ». C’est vrai que tu as quelques bons cotés. Il faut les chercher, mais, on les trouve. Bon c’est vrai que j’ai mon orgueil aussi et que j’ai du mal à voir les choses positives avec toi. Mais quand même, on va fêter nos 34 ans de vie commune.Il a fallu apprendre à être ensemble. Il a fallu t’accepter et m’accepter avec toi, en moi. La difficulté est d’être équilibré par l’administration d’hormones, l’insuline. L’équilibre est fragile entre l’assimilation de glucose par la nourriture, et les bonnes doses ajustées d’insuline. C’est un peu comme sur les marchés financiers de la bourse. Pour vous donner une idée, c’est comme si vous étiez constamment perturbé par des chiffres qui tombent, avec des données et en fonction d’elles, vous équilibrez le mieux possible le cours de ces marchés financiers. C’est un vrai job à temps complet, qui pousse à se remettre constamment en question. C’est un projet à gérer à part entière. Chiffres, données d’entrée, données de sortie, analyses de résultats, recherche d’hypothèses, tests, simulations de solutions, mise en place de règles, méthode général et spécifiques, indicateurs de gestion, expertises, bilans, plans d’actions. On se croirait au travail, non ? Mais c’est vrai qu'il y a des similitudes de gestions de projets.J’ai réellement commencé à réfléchir à nous, à 15 ans lors d’une hospitalisation à « L’Hôtel Dieu » à Paris. Lorsque je dis réfléchir, cela veut dire avoir une réflexion sur ma maladie, autre que d’accomplir des méthodes apprises en milieu hospitalier, sans analyse personnelle de gestion. Ce jour là, par manque de place dans le service de diabétologie, je me suis retrouver dans le bâtiment des diabètes à gros problèmes avec de lourds handicapes. Là, en voyant toute cette misère cachée que je découvrais… Je me suis dit, jamais… Jamais je ne veux vivre cela avec toi! Ca m’a foutu la trouille. Cela a été un déclencheur. Un homme aussi rencontré « le professeur Hautecouverture ». Il était dur, mais il m’aimait à me citer en exemple face à son staff d’internes et d’infirmières. Ca ma boosté à comprendre et à continuer. J’avais 15 ans et nous fêtions nos 6 bougies. La deuxième fois, que j’ai eu à approfondir la gestion de ma maladie, c’est lorsque les effets secondaires ont commencé à me caresser. Je faisais de la montagne, en haute altitude, et j’ai eu des hémorragies oculaires. J’ai été hospitalisé pour un rééquilibrage, puis un traitement au laser avec 900 impactes par séance dans l’œil pour cautériser les hémorragies.

Ma vie : repartir avancer… - Aujourd’hui, vivre ses rêves et les accomplir – Mes lumières.


Voir le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide. Croire au possible. Ce poser des questions essentielles, vitales. Se dire comment nous (mon diabète et moi) allons cohabiter pour que je puisse mener ma vie. Cela a été, et est, toujours une bonne école, celle de la rigueur, du respect de toi, de moi et du parcours réalisé et a réaliser. Entouré de médecins compétents, c’est devenu mon premier projet avant quoique ce soit. Dans cette quête à l’équilibre le plus proche possible de quelqu’un de normal, j’ai appris à me connaître, et à savoir qui tu étais à travers moi, pour mieux te comprendre, mieux te cadrer. Et mieux vivre.Alors, ça veut dire quoi, mieux vivre ? C’est…Avoir des rêves accessibles ensemble par la maîtrise du mal que tu me donnes tous les jours H 24.Etre fort, là où je suis faible. Comprendre pour avancer vers la vie.Etre le plus discret possible pour être le plus proche de la normal.Rire, sourire, offrir, recevoir.Croire en moi. Croire aux autres. Construire, et avancer dans l’Amour avec eux.Aimer et être aimer.

Plus que des phrases toutes faites, voici ce que ma maladie gérée m’offre en bonheur

Avoir un appartement, avec des assureurs qui mettent en œuvre des possibilités d’accession à la propriété.Avoir un permis de conduire qui est surveillé et renouvelé tous les cinq ans.Un travail qui m’épanouie dans une entreprise qui me fait confiance chaque jour dans les tâches que j’accomplis.Des patrons qui comprennent, qui écoutent et qui sont acteurs de choix dans un sens qui est commun à ce combat en tenant compte de ce handicap. Merci à Emmanuel R, Céline C, Christel D, qui au quotidien dans le travail, ont des regards attentifs et compréhensifs.Etre créatif… dans cet univers très pragmatique qu’est ma maladie. J’ai ce besoin vital, c’est une fenêtre à me dépasser.Avoir des amis, et être disponible de partages passionnés vers eux.Avoir des parents qui m’ont transmis la force du bon cap, tel un fil conducteur. Celui de, « vivre heureux, le mieux possible ».Aimer la femme que j’aime, qui croit tant en moi, en nous. Lui offrir tout mon cœur. Avoir des projets de bonheur. Etre pleinement heureux ensemble.
Tout ceci, me permet de continuer la route. Elle n’est pas tracée sans heurt, sans douleur… On ne nous a jamais dit que la vie était facile. Et rien n’est acquis. Ma famille, mes amis, Béatrix, les personnes qui m’entourent dans ma vie personnelle et professionnelle, les équipes médicales, ma foi en l’Amour et le fait d’être croyant, m’aident. Tous, ils me tiennent la main sur le chemin de ma vie, de notre vie… Merci à eux, merci à vous !

Xavier

Une nouvelle vie a chaque page - Quelle France

source du Loiret - Orléans

Un jour, une riche héritière vint déjeuner au Restaurant de La Source, au Sud d'Orléans. On lui glissa à l’oreille, « vous savez, La Source, en allemand, cela se dit « quelle », Comme ce serait amusant que votre entreprise s’installe chez nous… » C’est ainsi, selon la légende, que le groupe allemand Quelle décida d’installer une filiale près d'Orléans.

20 ans plus tard, Quelle France employait 1500 personnes dont 900 sur Saran (finalement au nord d'Orléans) et envoyait 30 000 colis par jour à 7 millions de clients ! Depuis 2000, un certain nombre de décisions stratégiques, un manque d’investissement dans les outils de production, un manque de remise en cause en terme de positionnement et de réseau de vente ont fait que Quelle est entré dans un cycle peu vertueux. Les décisions ont alors été d’externaliser ce qui pouvait l’être : SAV, stockage, services de crédit, informatique, centres d’appels. La chute n’en a été que plus rapide. Les plans sociaux n’ont fait que décourager ceux qui y croyaient encore. En 5 ans, Quelle a divisé par 2 le nombre de ses salariés, sans trop de remous finalement.

Devant les mauvais résultats, la maison-mère a décidé cette semaine de céder sa filiale française. Le repreneur profitera-t-il du savoir-faire des équipes ou liquidera-t-il l’entreprise pour ne reprendre que le fichier client ? Préfèrera-t-il l’aventure humaine ou le profit immédiat ? Pour les personnels de Saran, on hésite entre l’espoir de repartir avec ne nouveaux objectifs et la peur de vivre un drame.

A Orléans, soit on a travaillé chez Quelle, soit on a un amis, un voisin qui y a travaillé. Comment ne pas être touchés par ce qui se vit dans les 700 foyers des employés de Quelle France ?

A Saran, sur la Nationale 20, une image du catalogue Quelle nous annonce « Une nouvelle vie à chaque page ». Puisse-t-elle donner espoir à ses employés car c’est sans doute une page importante qui se tourne pour les employés de Quelle France.

Vivre Noël autrement, mille manières de donner

Des associations chrétiennes s’unissent pour la revalorisation du sens de Noël et pour la préservation de l’environnement ; elles relancent une campagne pour l’Avent :

Vivre Noël autrement, mille manières de donner


Une perspective chrétienne

noel autrement,1000 manières de donnerL'an dernier, plusieurs associations chrétiennes se sont regroupées pour lancer la Campagne « Vivre Noël autrement » sur le thème « Noël, bonne nouvelle pour la terre ». En 2006, ces associations ont décidé de maintenir cette mobilisation en faveur de la préservation de l’environnement, comme façon de redonner à Noël sa perspective chrétienne.

Jean Paul II a insisté (discours pour la Journée de la Paix, janvier 1990) sur le fait que la crise écologique est une crise morale.
En effet, la puissance entre les mains des hommes met aujourd'hui la terre en péril et les rend responsables d'inégalités inacceptables. Le combat pour l'environnement reste donc inséparable du combat pour la paix et la justice. Comment peut-on accepter que Noël soit vécue dans une telle insouciance des conséquences de la surconsommation.


Mille Manières de donner

Or Noël n'est-elle pas la fête de la venue du Christ ? Sa naissance dans le dénuement vient apporter justice et paix au monde, aux hommes qu’il aime. Celui qui s’est donné lui-même à tous, nous invite en retour à le recevoir comme il est et à donner comme il le fit. En cette période nous voulons donc proposer de vivre Noël autrement en suggérant « mille manières de donner » sans occulter la fête.
Donner autrement ce n’est pas uniquement donner ponctuellement, c’est également savoir s’investir dans une action, dans une attitude sur la durée tout comme la naissance du Christ a été le point de départ d'une vie qui fut un don total. A Noël, traditionnellement, on offre des cadeaux à ceux qui nous sont proches, et quelle preuve d’amour que de rechercher ce qui fera plaisir, ce qui répondra à l’attente de l’autre !


Donner du sens

Mais si nous essayions d'aller au-delà des seuls dons matériels et de veiller à offrir des cadeaux qui produiront plus de joie que de déchets ? Donnons du sens à nos cadeaux, donnons aussi de nous-mêmes ! Faisons de ce temps de l’Avent le moment d'attention particulière tant pour nos relations humaines que pour la terre. Ainsi, offerte à tous en partage, elle devient un bien précieux qui doit continuer à pouvoir porter du fruit, un fruit de paix parce qu’un fruit qui demeure accessible à tous en signe de vie et pour la vie !


Communiqué de presse octobre 2006

L’ Action Catholique des Enfants (ACE)
L’ Action Catholique Générale Féminine (ACGF)
Les Eclaireuses, Eclaireurs Unionistes de France (EEUF)
A Rocha La Fédération Protestante de France (FPF)
Les Chrétiens dans le Monde Rural (CMR)
Le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD)
La Communauté Vie Chrétienne (CVX)
Justice et Paix France
Pax Christi France
Le Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne (MRJC)
Le Secours Catholique Le Mouvement Chrétien des Cadres et Dirigeants (MCC)

Des maisons-relais bientôt à Orléans ?

Vous connaissez les maisons-relais ? (*)

"Ce sont des structures prévues pour recevoir des personnes seules, isolées mais d'une réelle autonomie et ne nécessitant pas un accompagnement social lourd, mais qui ne sont pas capables de vivre dans un logement autonome.

Un couple d'hôtes veille au bon fonctionnement de la maison qui comporte des logements individuels dont les habitants sont locataires et des espaces communs salon, salle de télévision, salle à manger, buanderie…., espaces de convivialité. Souvent des bénévoles animent ces lieux. Bricolage, jardinage, cuisine, sorties.... peuvent être organisés.

Dans les textes fondateurs des maisons relais 5 principes sont édictés
- Une logique de vie quotidienne : accueil dont le fondement premier est l’insertion par l’accompagnement à la vie quotidienne.
- Une logique d’habitat durable : durée illimitée mais pas définitive. Chaque personne accueillie a un « droit au temps ». Comme dans un logement de droit commun, il n’existe pas de condition de durée minimale ou maximale de séjour.
- Une logique d’autonomie et de convivialité
- Une logique de protection interne, d’ancrage dans la ville et d’ouverture sur l’extérieur.
- Une logique de mixité et de rencontres

Habitat et Humanisme se retrouve pleinement dans cette approche et se trouve être au plan national un des piliers de cette politique pour laquelle le gouvernement a mis des moyens financiers en place et s'est fixé des objectifs ambitieux : créer, entre 2002 et 2007, 300 maisons relais pour 5000 places. Et çà marche! Le succès de ce type d’habitat adapté a conduit M. Borloo à prévoir (Loi de Programmation de « Cohésion Sociale » de janvier 2005) 4000 places supplémentaires en « Maison Relais/Pension de Famille » (nouvelle dénomination)

Enfin, çà marche partout (à Versailles comme à Lyon, au Puy en Velay comme au Havre et comme dans 150 villes en France), sauf, devinez où? À Orléans ! Non pas qu'il n'y ait pas de besoins, le Plan Départemental d’Action Pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD du Loiret 2002-2007- action n° 8) a bien fait le recensement des besoins et prévu la création de maisons relais, mais rien n'avance.

Un collectif d'associations orléanaises : L'UDAF, L'Étape, LUNAFAM, Habitat et Humanisme Loiret s'est pourtant mis au travail depuis plus de trois ans. Mais rien n'y fait; impossible de trouver les 500mètres carrés de bâtiment dont nous avons besoin. À peine un projet ébauché qu'il s'enlise et que l'implantation convoitée trouve une autre destination…".

En tant que membre fondateur d'Habitat et Humanisme-Orléans, le MCC du Loiret s'associe à cet appel : nous baissons pas les bras, bien au contraire. Soutenous cette initiative pour plus d'humanité dans notre cité.

(*) pour prendre contact avec habitat et humanisme, appelez le 02 38 54 94 11 ou écrivez à h&h Loiret - 14 Rue Sainte-Anne - 45 000 Orléans.

Nombre de pretres en France et à Orleans

Marc et Bruno nous signalent cette étude de la conférence des évêques de France : en 1990, la France comptait 32 267 prêtres. En 2004, ils n'étaient plus que 22 185. Cela représente une diminution de 31 %.

Nombre de prêtres en FranceSi l'on regarde l'évolution, année par année, on remarque que celle-ci est continue et que le problème s'accroit.
En 1991, le nombre de prêtres a baissé de 2,1%. En 2004, la décrue était de 2,9% !



Quid du diocèse d'Orléans ?
En 2005, l'annuaire du diocèse recensait 169 prètres.
Prêtres du diocèse d'OrléansLa pyramide des âges nous donne une idée de l'évolution du nombre de prêtres en activité dans 10 ans.

Nul doute que ces données statistiques auront un effet très concrêt sur la vie de l'Eglise de France.
On a tendance à penser à ce problème sous un angle purement quantitatif (nombre d'églises ouvertes, de paroisses, de messes, ...). Il est également qualitatif : quelle sera la place du prêtre dans les paroisses ? Comment se situera-t-il par rapport aux laïcs, de plus en plus présents et de plus en en plus formés ? Quel place pour la pastorale et pour les mouvements ?...

L'emploi et le travail des jeunes : l'affaire de chacun !

L’emploi et le travail des jeunes
Compte rendu des débats du 15 octobre 2006


Introduction


Confrontée au chômage de masse, la France met en œuvre, depuis plusieurs années des politiques publiques visant à une meilleure intégration des jeunes dans le monde du travail. Or, en mars 2006, le vote de la loi sur le Contrat de Première Embauche a mis des centaines de milliers de jeunes dans la rue. Quel que soit le regard que l’on porte sur lui, ce mouvement a au moins eu le mérite de révéler que, par-delà l’accès au travail, la demande de ces jeunes se formulait aussi en termes de reconnaissance et de respect : ils demandaient prioritairement à être considérés avec plus de justice et d’humanité. Comment, en tant que chrétien, rester sourd à cet appel ?

En cette année pré-électorale, notre rôle de citoyen est particulièrement important car, par notre engagement dans la campagne puis par notre vote, nous pouvons infléchir l’action politique. Mais les pouvoirs publics à eux seuls ne peuvent tout décider ni tout faire. C’est pourquoi nous avons choisi de nous demander dans quelle mesure, et comment, nous pouvions agir, tant au niveau individuel qu’au niveau collectif – c'est-à-dire comme mouvement d’Eglise – face à cette situation qui, forcément, nous dépasse : Que vivent les jeunes ? Quelles sont leurs attentes ? Comment sont-ils accueillis en entreprise, et plus largement sur le marché de l’emploi ? Puisque nous sommes en responsabilité dans le monde économique et social, quels sont nos leviers d’action à leur égard ?

Il nous a semblé que mener cette discussion à huit clos n’avait pas de sens et qu’il nous fallait ouvrir grandes les portes et les fenêtres de la « maison MCC ». C’est à cette condition que nous pouvions entendre les préoccupations, les interprétations et les expériences des autres, tout en portant témoignage de nos propres interrogations dans la société.

Nous nous sommes donc retrouvés à plus de cinquante dans la salle paroissiale St Marceau. Dans l’assistance, la moitié des personnes n’appartenaient pas au MCC. Un journaliste de La République du Centre assistait aux débats, preuve que le sujet suscite un intérêt réel et que nous sommes nombreux à chercher des réponses aux mêmes questions.

Cette réunion n’est pas un aboutissement. C’est un appel lancé à chacun d’entre nous pour qu’il se demande : « Qu’as-tu fait de ton frère ? »

Voici le compte rendu des échanges que nous avons eus ensemble.

Documents de propositions JOC-MCC-MRJC et actions de
la JOC



La journée prenait appui sur les propositions inter mouvements J.O.C. M.C.C. M.R.J.C. de mars 2006.
La rencontre a donc commencé par une présentation succincte de ce travail conjoint par l’un de ses contributeurs au titre des jeunes professionnels du MCC. Cette synthèse du document était suivie d’une présentation par 2 représentants de la JOC de la campagne nationale. Rappelant que pour la tranche d’âge des 18 – 25, ans le taux de chômage s’élève à 21,6%, ceux-ci précisaient que le travail de la JOC s’appuie sur le retour de 31000 réponses de jeunes – environ 350 sur le Loiret - à un questionnaire envoyé l’an dernier. La campagne de la JOC a abouti à la rédaction d’une Charte sur l’emploi des jeunes, actuellement largement diffusée.

Table ronde


Une Table ronde, animée par un membre du MCC Loiret, Jean-François, réunissait un panel de responsables professionnels et de jeunes engagés sur cette question : un responsable d’un syndicat patronal (dans l’industrie), un directeur des ressources humaines, un jeune chercheur, une jeune ingénieur, deux membres de la J.O.C.
En premier lieu, Jean-François s’interrogea sur la distinction Emploi/Travail. L’Emploi vise le mode d’organisation du travail, tandis que la notion de Travail concerne une « activité » (terme très général). Après le stade des constatations, un certain nombre de leviers possibles se sont dégagés des débats de cette table ronde très animée et interactive.


Constatations et interrogations



Changer les regards sur les jeunes et le monde du travail


- Il faut changer les représentations du monde du travail et sortir de l’ « opposition » professeurs vs monde du travail. L’apprentissage permet et facilite cette connaissance réciproque. Créer de la confiance. (Stéphan, organisation patronale).
- Le CDD : le problème n’est pas de sacraliser le CDI ; c’est moins celui d’un CDD, de l’enchaînement de CDDs que celui de la reconnaissance sociale du jeune qui se trouve dans cette situation : logement, acquisition d’une voiture. a à se loger, à acquérir une voiture… (Vincent, jeune chercheur en CDD)
- Il faut redonner l’initiative aux élèves pour qu’ils proposent un temps pour appréhender le monde du travail. Dès le lycée, des jeunes sont confrontés à la recherche d’emploi. (Gwendal, lycéen en terminale)

Mieux appréhender les attentes des jeunes


- « Il faut s’interroger sur le rôle et la place du travail pour les jeunes actuellement ; attention au décalage de nos discours par rapport à la réalité du terrain. » (réaction assistance)
- Des difficultés sont rencontrées par les jeunes professionnels au niveau de la conciliation de la vie professionnelle et de la vie notamment personnelle. En effet, quand on est jeune, on apparait, par définition, « complètement disponible » aux yeux de l’entreprise (Marine, jeune ingénieure)
- L’expérience d’une rencontre annuelle entre les jeunes recrutés d’une entreprise et l’équipe de direction est cité : cet espace de libre parole, destiné à gommer les défiances, a permis d’effectuer des constats inattendus sur les attentes des jeunes (NDR : diplômés supérieurs). Ces attentes évoluent d’une part extrêmement rapidement et d’autre part impliquent une anticipation accrue de la part de l’entreprise : tenir compte des besoins de conciliation vie privée – vie professionnelle même pour des jeunes professionnels, tenir compte de la position du conjoint. Recueillir ces attentes sans qu’elles soient toujours exprimées explicitement demande un changement de position des dirigeants de l’entreprise : il faut accepter de se laisser bousculer de temps à autre (« comme un père par son enfant »). (Michel, DRH)
- Il faut enfin insister sur la réalité du désir important de mobilité parmi la population : de nombreux jeunes ne souhaitent pas « s’installer » avant 35 ans. Cette réalité qui semble aller à l’encontre de la notion « travail = reconnaissance sociale » s’explique partiellement par une certaine peur du milieu du travail qui incite les jeunes à « enchaîner » au maximum les expériences. Le constat est fait : il est dur pour un jeune de s’engager. (réaction assistance)
- Cette tendance à revendiquer la liberté à tout prix touche également le secteur de la médecine ; de nombreux internes choisissent des missions temporaires et ne veulent pas s’installer.(témoignage assistance)
- « La précarité peut être un choix ; comment expliquer cette défiance par rapport à l’engagement ? » (réaction assistance) « Les jeunes ont peur d’aller dans le monde du travail ; on n’est pas préparé » (réaction de Marig, jociste)

Réduire le décalage entre la formation et le premier emploi


- Concernant la préparation au monde du travail : au niveau des écoles d’ingénieurs, on constate une bonne préparation technique au monde du travail mais un manque de sensibilisation aux aspects humains, relationnels, de la vie en entreprise, ceci malgré les stages. « nous ne sommes pas préparés aux aspects humains, relationnels de la vie en entreprise » (Marine jeune ingénieure)
- Le décalage entre la formation, l’offre de formation et la demande d’emplois est également évoqué. « La fac’ – de sport – ne m’a rien appris, ne m’a pas aidé ; je me retrouve coincée par le très faible nombre de postes ; une grande partie de ceux-ci sont réservés aux sportifs ». Les modalités de concours introduisent une autre précarité. (Marig, jeune maître nageur auxiliaire).
- Il y a les métiers qui n’attirent plus. Or, des besoins existent au niveau de l’emploi (réaction assistance).
- La seule certitude, c’est qu’on ne peut avoir de traitement de masse de ces questions ; il y a de métiers qui n’attirent plus (chaudronnier, tourneur-fraiseur …) comment fait-on ? (Stéphan, organisation patronale)

Leviers d’actions dégagés



On peut tous, à un moment ou à un autre, aider une personne ponctuellement ou durablement


- pour cela, chacun doit s’efforcer de rester dans une position d’écoute :
o l’université du temps libre (Orléans) réunit des retraités ; une action de collaboration avec les collèges est proposée, justement ciblée pour rédiger des CV, des lettres de motivation, délivrer des témoignages ;
o l’Ececo (association d’entraide aux chercheurs d’emploi de la communauté de communes orléanaise) est un exemple de lieu parmi d’autres où l’on peut prendre appui sur des référents professionnels, travailler en tuteurage pour dépasser la peur (du monde du travail) ;
o la Mission locale propose des parrainages à des personnes ressources (dirigeants, DRH …) qui peuvent mettre leurs réseaux au service des jeunes ;
o les jeunes eux-mêmes se mobilisent pour accompagner les sortants d’école (lorsqu’ils sont en position d’emploi).

L’audace, la prise de risques est nécessaire,


- lorsqu’il s’agit de prendre des initiatives qui peuvent aller à l’encontre d’habitudes anciennes. Le chrétien peut « oser » en s’appuyant sur la confiance en Dieu que lui donne sa foi.

Il faut travailler sur les perceptions croisées du monde du travail et des jeunes


o consacrer du temps aux stagiaires, s’en occuper sérieusement (cf charte) ;
o apprendre à faire confiance ;
o inciter les enseignants à établir le lien entre l’école et le monde du travail ; mettre ainsi à profit le rôle du conseil de la vie lycéenne ou la plage horaire que représente l’ECJS (éducation Civique Juridique et Sociale) ; il faut redonner l’initiative aux élèves pour qu’ils proposent un temps pour appréhender le monde du travail et qu’ils apprennent à rédiger un CV, rencontrent des professionnels;
o revaloriser le travail qui ne peut être perçu comme seulement un moyen.

Il faut organiser et valoriser les parrainages


o le rôle des seniors et la Mission locale sont mis en avant.

Il faut mieux informer les jeunes sur les métiers


o les jeunes ont plus une information sur les études, choisies sur des critères d’intérêt éloignés de la nature et de la disponibilité du métier ;
o les organismes d’information et d’orientation ne doivent pas être seuls ; rôle des professionnels.

Il est essentiel de valoriser toutes les compétences et les acquis


o Exemple : ceux qui s’occupent de mouvements de jeunesse ; cela doit être reconnu dans le curriculum vitae.

Il faut accompagner les formateurs, ne pas les laisser seuls


o trouver des stages n’est pas toujours facile – c’est très mobilisateur pour les professeurs

Envoi…



Forte de témoignages enracinés dans le vécu des intervenants et des participants, cette rencontre s’est déroulée dans un véritable esprit d’écoute et d’attention mutuelle. La perception du travail évolue rapidement et il n’est certainement plus la « valeur » qui faisait référence pour les générations précédentes. Dans cet environnement changeant et complexe, nous sommes tous invités à changer nos regards, à nous laisser bousculer.

Au fil des débats, un certain nombre de problèmes ont été évoqués. Dans bon nombre de cas, nous avons constaté que certaines actions concrètes permettaient de les résoudre.
Au sortir de cette journée, nous percevons donc un appel qui nous invite à refuser le fatalisme et l’impuissance. Non, tout ne se joue pas hors de notre horizon, loin de nous, dans des sphères qui nous dépassent. A chacun d’entre nous d’explorer les pistes qui ont été évoquées, à titre personnel ou avec d’autres, pour que la somme de ces micro-expériences se transforme en un vaste mouvement de solidarité.

A l’heure où notre société se cherche, les chrétiens engagés dans le monde social et économique se doivent de porter témoignage des difficultés mais aussi des signes d’espérance. Ils se doivent également d’agir de façon concrète pour que le monde évolue vers plus de justice et plus d’humanité.

Ce travail, commencé au cours de cette journée, nous le poursuivrons individuellement et en équipe MCC. Nous sommes également désireux de le poursuivre avec d’autres, personnes et mouvements qui se signaleront à nous.


"On peut rêver, on peut attendre que les choses changent. Tous, nous
espérons une terre nouvelle, des cieux nouveaux.......
Cette terre nouvelle qui brûle ton coeur, il faudrait si peu pour
qu'elle embrase le monde.
Ce monde nouveau est à naître. Regarde, il est à portée de ton désir. Si
tu le veux, aujourd'hui, maintenant.
Surtout n'attends pas demain, n'es-tu pas le semeur d'un ciel nouveau ?"

Mille textes de Robert Riber - Prière d’envoi de la journée



Valery Morard, Didier Paillet, Miguel Teixeira

Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants du Loiret
mccloiret@yahoo.com
http://mccloiret.blogspot.com/

Oser y croire aujourd hui - Journée des jeunes catholiques du Loiret

rencontre des jeunes 25 35 ans

Comme l'an dernier, le MCC d'Orléans participera à la rencontre diocésaine des 25/35 ans le
samedi 25 novembre 2006 à partir de 14 H 30.
Maison St Aignan, 1 cloitre St Aignan, 45000 Orléans



Oser y croire aujourd'hui - rencontre des jeunes catholiques du Loiret 25-35 ans

Oser y croire aujourd’hui :

Des rêves à l’audace

De l’attente à l’action




Programme :

14H30 Accueil
15H Témoignages suivis d'échanges en groupes
18H Eucharistie
19H30 Repas partagé suivi d'une soirée dansante

Une garderie d'enfants sera assurée jusqu'à 19H30

Pour tout renseignement, contactez l'équipe de préparation à l'adresse : journee2535@yahoo.fr

Organisation : MCC, JAVA, Vivre et aimer, Pastorale familiale, CVX, JOC

Congres national MCC 2006: compte rendu pour "La Vie Diocesaine"

Congrès National du MCC (Mouvement Chrétien des Cadres et Dirigeants) : Marseille les 13 et 14 mai 2006



Demain, serons-nous solitaires ou solidaires ? reportage congrès MCC - arrivée à MarseilleComment ne pas être interpellé, en tant que chrétien, par une telle question ! De surcroît, lorsqu'on est cadre en entreprise, exerçant des responsabilités dans la fonction publique ou au sein d'une collectivité. Demain serons-nous solitaires ou solidaires ? Telle est donc la question autour de laquelle le MCC (Mouvement Chrétien des Cadres et Dirigeants), a choisi d'articuler son Congrès National 2006. Et lorsqu'on est membre du MCC, le Congrès National est l'événement majeur par excellence. Car ce n'est en moyenne que tous les 5 ou 6 ans, qu'un tel rassemblement est organisé. Plus de 2000 personnes au Parc Chanot à Marseille les 13 et 14 mai, en plein c'ur de la ville, on n'avait pas connu cela depuis Lille 2001. Alors bien sûr, on est venu d'un peu partout en France, et même de Madagascar où le MCC a fait des émules. Du diocèse d'Orléans, ce sont quelques 25 participants qui avaient fait le déplacement.


Toutes les régions étaient donc représentées, tous les lieux de vie du MCC ont convergé. Ces lieux de vie où régulièrement, en équipes d'une dizaine de reportage congrès MCC - accueilpersonnes, nous nous retrouvons, tout au long de l'année, pour échanger autour de thèmes que nous choisissons librement et qui sont proches de nos préoccupations professionnelles, ou parfois plus personnelles. Au sein de ces équipes, semaines après semaines, nous trouvons également un lieu d'écoute, pour partager nos joies et nos peines, nos angoisses et notre enthousiasme, nos échecs et nos réussites, nos conseils mutuels aussi. En bref, tout ce qui contribue à nous aider à vivre dans le quotidien, les valeurs chrétiennes dont nous sommes porteurs, à témoigner de l'Evangile au c'ur des réalités économiques et sociales.


Samedi 13 mai, ouverture de la première Assemblée Plénière. L'animateur n'a pas de mal à chauffer la salle : l'ambiance est au rendez-vous. Il parvient même à faire chanter les 2000 personnes, qu'elles viennent de Paris, Lyon ou Bordeaux : « Allez OM, allez OM, allez OM'CC ! ». Place aux choses sérieuses lorsque Christian Sauret, responsable national du MCC, prend la parole : « Enfin le moment tant attendu, aboutissement de deux ans de travail! » et de poursuivre avec la problématique qui nous guidera pendant tout le week-end : « Comment réagir face aux dérives de notre société, lorsqu'elle se laisse envahir par une compétition exacerbée, lorsqu'elle oublie la solidarité et le respect des hommes, en particulier des plus fragiles et des plus faibles, dans l'entreprise, dans la cité, dans le monde ?»
Après un temps de prière, le débat est prêt à s'ouvrir, sur une méditation de Rémi de Maindreville, aumônier national du mouvement : « La foi chrétienne nous invite à croire en un Dieu fait homme qui s'exprime en société et pas seulement en Eglise. Laissons nous animer par cet esprit pendant ces deux jours ! ».
Pour l'occasion Fabrice Drouelle, rédacteur en chef adjoint à France Inter, anime la séance : « L'humain en question dans une économie mondialisée : problématiques et enjeux ». A ses côtés, un philosophe, Patrick Viveret, et deux dirigeants d'entreprise : Xavier Bon, Directeur Général d'ASK, leader mondial de la carte à puce sans contact, et Michel de Fabiani, ancien président de BP France. Le philosophe place la barre très haut : «On est passé de l'économie de salut, au salut par l'économie ». Explicitant cette expression, P. Viveret a constaté qu'«on était passé du salut chrétien, de l'ordre de l'être, au salut par l'avoir. Preuve en est la publicité mensongère qui veut nous faire croire que le développement de l'être se fait par l'avoir. Si l'avoir, a-t-il poursuivi, génère de la rivalité, l'être génère de la beauté, le rapport à autrui, une construction et un développement illimité de la vie intérieure ». Silence dans l'assembléreportage congrès MCC - table ronde Patrick Vivereye. Les chefs d'entreprise ne sont pas en reste, même s'ils préfèrent s'aligner sur des propos plus évocateurs de leur expériences propres : « La mondialisation doit être le fruit d'une triple alliance entre l'entreprise, la politique et les traditions spirituelles », affirme M. de Fabiani, tandis que Xavier Bon mentionne que « c'est le profit généré par l'entreprise, qui crée les conditions favorables à une politique sociale, et donc solidaire». « Faire des bénéfices, ça veut dire réinvestir dans l'Homme. Par opposition au dirigisme, le libéralisme encourage une compétition qui vise à l'amélioration des produits, au réinvestissement, donc à la création de richesses et d'emplois, grâce au moteur de l'innovation ». Une main se lève dans l'assemblée, un papier tendu à bout de bras qui remonte les allées pour atterrir sur la table de l'animateur. Fabrice Drouelle esquisse un sourire et se lance dans la lecture de la question : « Depuis quand demande-t-on aux crocodiles de donner à manger aux canards ? ». Pas vraiment de réponse, mais peu importe, les intervenants ont été à la hauteur des attentes.

Si la matinée s'est déroulée autour d'un unique rassemblement, l'après-midi s'annonce plus pétillante. Au total, ce ne sont pas moins de 8 Assemblées Partielles (100 à 200 personnes chacune) et autant d'Ateliers Débats qui se déroulent aux quatre coins du Palais des Congrès, dans l'ensemble des salles et amphithéâtres mis à disposition. Sans oublier en plein milieu du hall d'accueil, les stands tenus par de nombreuses associations et les « Caisses de Pastis », ces forums ouverts, qui permettent de partager avec le premier venu, des expériences de réalisations concrètes, dans le domaine d'actions solidaires. Oratoire, lieu de prière permanent, mais aussi marché provençal et concert Rock en fin d'après-midi, complètent le tableau.
Mais au préalable, les différentes assemblées ont offert une multitude de thèmes, au gré des attentes de chacun : « Logique financière, logique économique », «reportage congrès MCC - travail en ateliers Fragiles, exclus, est-ce pour toujours ? », « Comment assurer un développement solidaire ? » Ou encore « Santé pour tous et contraintes économiques », pour entendre Jean-François Matéi, Président de la Croix Rouge Française et ancien ministre de la Santé, marteler avec insistance : « Quel plus bel exemple de solidarité que notre système de santé français, qui connaît comme règle fondamentale, la contribution de tous en proportion des revenus, et la redistribution à chacun en fonction de ses besoins ». Mais de rappeler que ce système repose sur la responsabilisation de trois acteurs : l'état, les professionnels de santé et les patients, et qu'il convient de redéfinir ce que l'on entend réellement par « Assurance Maladie », faute de quoi c'est tout le système qui est menacé. Au moment des questions, un témoignage se fait entendre : « Merci à tous. Grâce à votre générosité, notre enfant de neuf mois, atteint d'une grave maladie, est désormais hors de danger à l'issue d'un traitement de plusieurs mois. Merci pour votre contribution, merci pour votre solidarité ». L'ambiance est au recueillement.


La journée touche à sa fin, journée au cours de laquelle nous avons écouté et questionné, appris et remis en cause. Le moment de prendre du recul est arrivé, et c'est reportage congrès MCC - Sketch-up - satire de la vie en entrepriseune troupe de théâtre marseillaise (Sketch-up) qui va nous y aider, à travers une création spécialement conçue pour l'occasion. « Audit en douce », c'est le titre de la pièce, met en scène l'ambiance d'une entreprise, comme nous les connaissons et reconnaissons'plus ou moins. Mais dans un humour omniprésent, les personnages touchants d'humanité, vont nous révéler nos contradictions et notre mal-être avant de nous montrer, en toute simplicité, comment le regard porté sur l'autre, peut transformer les relations entre les hommes d'une même communauté.


Dimanche 14 mai, au lendemain d'une soirée qui s'est plus ou moins allongée en fonction de la fraîcheur de chacun, la seconde Assemblée Plénière prend la forme d'une table ronde sur le thème : « Des perspectives pour espérer ». Les différents intervenants vont alors mettre en évidence, en relatant leurs expériences respectives, que des signes positifs sont bel et bien présents et que les raisons d'espérer sont à portée de notre regard. D'ailleurs, « l'espérance n'est-elle pas ce qui reste, lorsqu'il n'y a plus d'espoir ? ». Oui, les analyses qu'ils font de leurs actions le montrent, les marges de manoeuvre existent, partout oùreportage congrès MCC - débat et messe de clôture l'on vit, également dans le cadre professionnel. Cette table ronde se transforme alors en une invitation à persévérer, dans la volonté de tirer bénéfice des moindres opportunités que nous pouvons rencontrer. Dans l'ultime but de redonner à l'Homme sa véritable place.


Le cardinal Bernard Panafieu, archevêque de Marseille, nous le dira au cours de la messe de clôture : il compte sur nous, membres du MCC, à nos divers niveaux de responsabilité, modestes ou plus élevés, pour mener à bien cette mission.

Demain, serons-nous solitaires ou solidaires ? Le Congrès serait donc un aboutissement. Celui de nombreux mois de réflexion, en secteurs ou en régions, autour de thèmes qui devaient contribuer à mieux s'y préparer. Gageons qu'il constitue aussi un nouveau point de départ, une inépuisable source d'échanges futurs, au sein de nos équipes, toujours sous l'angle de nos expériences croisées. Car c'est en équipes, que nous poursuivrons le long cheminement jusqu'au prochain Congrès National, dans cinq ou six ans. Beaucoup d'eau aura alors coulé sous le pont Royal, deux coupes du monde de foot auront été organisées, peut-être deux élections présidentielles aussi, ce sera en 2011 ou 2012. Tant de choses nous ont marqués en ces deux jours, elles nous suivront jusqu'à notre prochain rassemblement.

Daniel DELARBRE
MCC - Orléans

Contact MCC national : http://www.mcc.asso.fr/
Contact MCC Loiret : Valéry MORARD - Tél : 02 38 22 26 41 - valery.morard@wanadoo.fr
Le blog du Congrès : http://mccloiret.blogspot.com/


Le reportage photo du Loiret...

L' emploi et le travail des jeunes - Rentree MCC 2006

l'emploi des jeunesIl y a 6 mois, les jeunes défilaient dans les rues contre le CPE pour réclamer plus d'équité et un accueil plus humain de leurs attentes: « moins de précarité et plus de respect ».

Parce que la société ne peut se construire sans eux, le MCC organise sa journée d'accueil 2006 autour de la question de l'emploi et du travail des jeunes.

Inspirée par les réflexions du texte des jeunes de la JOC, du MRJC et du MCC publié en mars 2006, cette rencontre aura lieu le
dimanche 15 octobre de 14 H 30 à 17 H,
dans la salle paroissiale de l'église St Marceau - 121 Rue St Marceau - 45 100 Orléans.

- Quelles sont les attentes des jeunes vis à vis du monde du travail ?
- Comment sont-ils accueillis dans les entreprises ?
- Quelles perspectives donner à cette génération ?

Pour nous aider à réfléchir à ce sujet, nous avons invité :
- les jeunes professionnels MCC, co-rédacteurs du texte
- les jeunes de la JOC d'Orléans qui travaillent actuellement à leurs assises nationales sur l'emploi
- le dirigeant d'une entreprise du département
- un DRH engagé dans une association d'aide aux chercheurs d'emploi

Tous ceux qui souhaitent partager une réflexion sur ce sujet sont invités à nous y retrouver.
Venez nombreux !

Cette journée est étroitement préparée avec les jeunes professionnels du MCC.
Contact JP Centre : Damien Caille - 02 38 77 96 22 - damien.caille@lafarge.com

Assises Chrétiennes de la Mondialisation - Livre blanc

Assises Chrétienne de la MondialisationDepuis 2002, le MCC participe à la démarche des ACM au côté d'autres mouvements chrétiens. En février 2006, un livre blanc est paru pour tenter de faire la syntèse des réflexions qui se sont tenues pendant 3 ans dans toute la France. En voici un extrait. L'ensemble du texte est téléchargeable sur le site des ACM.


Extrait du livre blanc des Assises Chrétiennes de la Mondialisation...



La mondialisation : dialogues pour une terre habitable


Notre monde est traversé par des mutations majeures, mutations que l’on englobe sous le terme à géométrie variable de « mondialisation ». Nous, chrétiens de France, appartenant à différents mouvements d’Eglise ou d'inspiration chrétienne -catholiques, protestants et orthodoxes -, Commander le livre blanc des ACM sur amazonavons entendu, dans cette mutation, un appel adressé à tout notre être humain et chrétien. Un appel à construire une oikoumene, dans le sens rappelé par le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil OEcuménique des Eglises, en 2001 : « l’oikumene signifie l’ensemble de la terre habitée ou plutôt de la terre en tant qu’espace habitable créé par Dieu afin que toute vie puisse s’épanouir ». Et il ajoutait que le défi pour les chrétiens face à la mondialisation « n’est pas de présenter un front uni et de manifester une unité bien structurée, mais au contraire, la voix et la présence chrétiennes seront renforcées dans la mesure où leurs communautés agiront comme source d’inspiration pour le dialogue, comme médiateur dans des situations de conflit, comme protecteur de l’espace humain et comme artisan des réseaux de relations ». Dans la même perspective, le Concile Vatican II, à travers notamment son document Gaudium et Spes, appelait, il y a déjà 40 ans, au dialogue et à la contribution mutuelle entre l’Eglise et le monde. La présence chrétienne dans le monde contemporain, ainsi signifiée par la capacité de dialogue, de mise en relation, de médiation, constitue tout un chantier à mettre en oeuvre. Pour avancer dans la construction de ce chantier, nous avons commencé par créer des espaces d’échange entre nos différentes communautés chrétiennes. Le Livre Blanc fait le point de cette aventure après bientôt trois ans de marche.

Dans une première partie, nous abordons la question de l'originalité et de la signification d'un regard chrétien sur la mondialisation. Dans une deuxième partie, nous présentons le résultat, toujours imparfait et provisoire, de la réflexion inter-mouvements réalisée autour de 4 axes thématiques. Et en troisième et dernière partie, nous précisons le sens qui se dégage de la démarche à partir de différentes modalités de dialogue mises en place au cours de cette aventure.

Ce Livre Blanc se propose ainsi comme l’expression de notre espérance chrétienne : espérance d’une terre plus habitable, invitation à inventer de nouvelles manières de l’habiter et, ce faisant, révélation de la présence sans cesse renouvelée de Dieu parmi nous.






Conseil National MCC 2006

Les 14 et 15 octobre 2006, le MCC s'est réuni à Paris en Conseil National.


Cette instance regroupe le bureau national, les responsables et aumônier régionaux, les responsables de secteurs et les responsables de réseaux (JP France, GRE, etc...).

Le Conseil national est aussi l'assemblée générale du mouvement pendant laquelle sont votés les bilans moraux et financiers.

Cotisations


A cette occasion, un débat a eu lieu au sujet des cotisations. Comme dans tout mouvement ou association, le taux de cotisant est un signe du sentiment d'appartenance au mouvement. Suis-je au MCC juste pour ce que les membres de l'équipe m'apportent ? Qu'est-ce que le mouvement m'apporte entant que tel ? Qu'est-ce qu'il apporte à l'équipe ?

En approchant le MCC, on est attiré par le fait que c'est un mouvement d'Eglise, par sa pédagogie, la possibilité d'être accompagné spirituellement, la possibilité de le retrouver partout en France au grés des mutations. Aussi on s'interroge sur le fait que certains membres décident après coup, de ne plus participer à son financement.


Il semble qu'une équipe où ses membres ne paient pas leurs cotisations est une équipe qui s'éloigne du mouvement. Dés lors, elle risque de ne plus être irriguée, notamment spirituellement, par le mouvement, de tourner en rond et de mourir.


Un travail doit être fait pour expliquer à quoi servent les cotisations. Ce travail sera fait dans la revue Responsable et prolongé en région au cours du dernier trimestre 2006.



Libre parole


Le conseil national est aussi l'occasion pour la centaine de responsables régionaux et nationaux d'échanger très librement sur les thèmes qui leur semble important du point de vue local ou national.

Le mouvement et l'Eglise


De nombreux membres du mouvement sont impliqués en paroisse mais le MCC, comme les autres mouvements d'action catholique, est structuré en dehors du découpage paroissial.

Parce qu'il s'intéresse à la vie économique et sociale dans le monde le MCC a beaucoup à apporter à la société mais aussi à l'Eglise. Même si le conseil national n'a pas dégagé de proposition et d'orientation concrète, il parait important que des initiatives soient prises au niveau local pour expliquer à l'institution ecclésiastique les objectifs et la pédagogie du mouvement.



Formations


Les mandats MCC ayant une durée de 3 ans, de nombreuses personnes sont appelées à prendre rapidement des responsabilités dans le mouvement. Afin d'assurer la vitalité et la croissancde spirituelle des équipes, il apparait important que nos membres soient formés à ces fonctions. Le national a créé des modules de formation afin de répondre à chaque besoin et se propose d'accompagner les régions à organiser des sessions décentralisées.
Le conseil national a également mis l'accent sur la nécesssité de former les aumôniers aux méthodes du mouvement.


Le site internet du MCC


Le site internet du mouvement est en cours de réécriture. En phase amont, le site a été migré sur un nouveau serveur. sa nouvelle adresse est http://www.mcc.asso.fr/. L'objectif de cette migration était de donner la possibilité de mettre en oeuvre plus de fonctionnalités.
Pour que ce site vive, il parait important que les régions désignent des correspondants locaux dont la charge sera de mettre à jour les pages concernant leur région. Il a été demandé au conseil national que la mise à jour de ces pages soit rendue aussi facile que possible. Dans un monde où l'interactivité devient une exigence à tous niveau, il a également été demandé à ce que le site internet permette aux visiteurs et/ou aux membres d'échanger entre eux sur les sujets habituellement au coeur du mouvement.
Le pilotage du site internet a été confié à Christophe et Christine Champagne du Bureau National.

Revue Responsables


La périodicité de la revue du mouvement va passer de 8 à 6 numéros par an. Le conseil national a demandé à ce que des liens plus forts existent entre la revue et le site internet.

Agenda

La prochaine réunion des aumôniers de région et de secteur aura lieu le 20 et 21 novembre
Le prochain conseil national aura lieu les 6 et 7 octobre 2007

Miguel Teixeira
Responsable du secteur Loiret


ce texte n'engage pas le mouvement national
les commentaires sont les bienvenus.

Contactez le MCC

Mouvement Chrétien des Cadres et dirigeants du Loiret


blog du MCC - LoiretLe MCC a pour mission d'aider ses membres à agir davantage selon l'Esprit du Christ dans les lieux où s'exercent leurs responsabilités en vue de bâtir un monde plus humain.



Dans le Loiret, 90 hommes et femmes se retrouvent une fois par mois en équipe de 8 à 10 personnes pour échanger sur l'exercice de leurs responsabilités dans le monde du travail et sur leurs engagements citoyens.

Helene ex-ex tresoriere ?, Miguel Teixeira et Dominique PanisCe blog ne présente pas la position officielle du mouvement sur telle ou telle question. Il est destiné à susciter le débat sur les questions économiques, sociales et spirituelles. Pour dire votre accord ou désaccord, ou pour faire avancer le débat, laissez vos commentaires aux autres internautes qui fréquentent le blog.


Contact
Pour prendre contact avec le MCC du Loiret, envoyez-nous un mail à l'adresse mccloiret@yahoo.com ou contactez l'un des responsables suivants


Responsable de secteur :


  • Françoise et Jean-François Mezières


  • mccloiret@yahoo.com


  • Aumônier :

  • Dominique Panis

  • 02 38 76 47 03

  • dominique.panis@univ-orleans.fr


  • Jeunes Professionnels :

  • Vincent Croixmarie


  • croixmariev@yahoo.fr
    Mouvement national :

  • MCC - 18, rue de Varenne 75007 Paris FRANCE

  • 01 42 22 18 56

  • mcc@cef.fr

  • http://www.mcc.asso.fr



  • S'abonner aux news du blog mccloiret



    Faites nous part de vos remarques. Laissez-nous vos commentaires :

    Tous les horaires des messes sur le site messeinfo

    Vous recherchez un horaire de messe ?

    Rendez-vous sur le site messeinfo, un service de l'Eglise catholique en France

    Vous êtes pressé ?
    Appelez le 0892 25 12 12 ( 0,34 € la minute )




    Ce service de l'Eglise catholique en France vous permet de rechercher tous les horaires des messes dominicales et des célébrations des grandes fêtes religieuses disponibles en France.

    Le MCC, un mouvement national

    Bon, pour l'instant, c'est pas fini. On a encore beaucoup de travail pour rénover le site MCC ! Mais bientôt, un site tout nouveau va paraître. Orienté vers une meilleure présentation des activités, des régions, des JPs. Un site avec des textes sur les questions socio-économiques, des débats, etc... nous n'en dirons pas plus pour ne pas gâcher la surprise...


    En attendant, le site actuel évolue :

    - Que se passe-t-il dans les autres régions ?

    - Quel est la Une de Responsable ?

    - Charger le livret d'équipe

    - De nouveaux débats rue de Varenne

    ...

    Rendez-vous sur la nouvelle adresse du site http://www.mcc.asso.fr

    Le MCC, un mouvement national

    Si vous êtes membres du MCC, vous savez peut-être que l'équipe nationale s'est réunie les 27 et 28 janvier à Paris. Comme tout le monde ne sait pas ce qu'est l'équipe nationale, j'ai pensé qu'il pourrait être intéressant de décrire brièvement l'organigramme du mouvement. C'est la vision que j'en ai, n'hésitez pas à me reprendre si nécessaire.


    La base du mouvement est constituée par des équipes de 8 à 10 personnes dont un accompagnateur spirituel (en général un aumônier) qui se réunissent une fois par mois pour échanger sur leurs activités professionnelles et sociales au regard de l'Evangile. Chaque équipe appelle librement un de ses membres à en être responsable. Dans certaines régions, on dit "chef d'équipe". Dans le Loiret, on est un peu trublion, on dit simplement "responsable". Sans équipe, pas de mouvement mais le mouvement, ce n'est pas que l'équipe !

    Les équipes sont regroupées par diocèse ou départements pour former une entité au nom énigmatique qaund on en entend parler la première fois : le "secteur". Ainsi, le secteur MCC du Loiret comporte 9 équipes. Un secteur est animé par une équipe de secteur. Sa constitution, là encore varie selon les lieux. Dans le Loiret, l'équipe de secteur est actuellement constituée de l'ensemble des responsables d'équipes, d'un aumônier de secteur Dominique Panis, et d'un responsable de secteur, Miguel Teixeira. Cette équipe se réunie une fois pas mois et a pour but de veiller au bon fonctionnement des équipes, à l'animation du secteur, à sa présence à l'Eglise et aux réalités socio-économiques locales.

    Les secteurs sont regroupés en régions. Ainsi, le secteur d'Orléans, Tours, Blois-vendôme, Chateauroux et Nevers forment le MCC région "Centre". 3 à 4 fois par ans, les responsables de secteurs de la Région Centre se retrouvent avec un responsable et un aumônier régional (respectivement Paul Vodoff et Pierre Yves Pecqueux) pour former l'équipe régional. Le but de cette équipe est de veiller au bon fonctionnement de la région, d'en assurer l'animation et d'organiser les formations.

    Responsables et aumôniers régionaux forment l'équipe nationale autour des responsables nationaux, du bureau national et de l'aumônier national. Cette instance se réunit 3 fois par an (?) pour réfléchir aux orientations du mouvement.
    Le bureau national se réunit quand-à lui tous les 15 jours pour assurer de manière continue le fonctionnement de l'ensemble d'un mouvement de 7 000 personnes...

    Enfin, le MCC est un mouvement d'Eglise mais c'est aussi une association loi 1901. L'assemblée générale de l'association est formée principalement des responsables et aumôniers de secteurs et de régions ainsi que du bureau national. Comme dans toute association, l'assemblée générale, que l'on appelle conseil national, vote les bilans et discute des grandes orientations du mouvement pour l'année à venir.

    Les instances ne sont volontairement pas strictement définies ce qui permet au mouvement de s'adapter aux conditions locales. Ainsi, dans certains secteurs ou régions, on peut inviter toute personne à faire partie de l'équipe d'animation afin de participer plus activement à la vie du mouvement.

    Les mandats se font en général par le mode de l'appel. Tous les mandats ont une durée de 3 ans et ne sont en général pas renouvelés d'une fois sur l'autre afin que le mouvement soit vivifié en permanence par de nouvelles arrivées aux responsabilités. C'est ainsi que le mandat du responsable de secteur d'Orléans se finira au plus tard en juin...

    Pas drôle un organigrame hein ?
    Bon alors maintenant, attention, pour ceux qui ont tout lu, question Quiz : Qu'est-ce que l'équipe nationale ?
    Miguel Teixeira

    le MCC aurait-il pirate le blog de Dieu ?

    Cet après-midi, Internet Explorer 7 a cru déceler en ce blog un site d'hameçonnage (un site qui usurpe l'identité d'un autre). Curieux mécanisme sensé protéger les gens et qui en fait exerce une censure à tort en diffamant un mouvement d'Eglise. Ne vous inquiétez pas, nous ne prétendons pas être le blog de Dieu, juste celui du MCC du Loiret !

    33% des internautes arrivant sur ce blog ont migré leur internet explorer pour passer en version 7. Outre le fait que Internet Explorer 7 a une fâcheuse tendance à ne pas libérer la mémoire utilisée, ce qui provoque le ralentissement général de votre PC, voici une nouvelle fonctionnalité qui n'est apparemment pas au point. Je vous laisse juge de l'intérêt de passer à la version 7 si vous ne l'avez pas encore fait. Dors et déjà, à titre personnel, je vais essayer de repasser en version 6. Si ce n'est pas possible, il ne me restera comme possibilité que de faire comme 20% de nos internautes : installer firefox !

    Reste le fait que je ne comprends pas pourquoi cette erreur. Est-ce le fait que l'inscription à notre newletter se fasse au travers de yahoo ? Microsoft s'octroierait-il le droit de nous dicter notre manière de communiquer avec nos amis ? Etonnant pouvoir que celui d'une entreprise en situation de monopole...

    J'ai transmis à Microsoft les informations nécessaires pour qu'ils régularisent la situation. Je n'ai aucun délai de correction ni même un contact. En échange du préjudice subit, que recevrons-nous ? Un petit commentaire ou un pins ?

    ...

    Deux heures plus tard, tout revenait à la normale mais pas de commentaire et pas pins...

    Miguel Teixeira

    Sondage CSA : Les catholiques vus par eux-mêmes

    Monde des religions

    A propos d’un sondage de l’institut CSA publié par Le Monde des Religions réalisé à partir d’un échantillon de 1021 personnes se déclarant catholiques.
    Ce sondage, réalisé en octobre 2006, fait apparaître au moins 3 enseignements importants, d’inégale portée :

    1) Sur la place des Catholiques au sein de la société française. Une question préliminaire a en effet été posée à un premier échantillon national représentatif de 2012 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas : « Quelle est votre religion si vous en avez une ? » A cette question, seuls 51% des sondés ont répondu en se disant catholiques. Cette proportion témoigne d’un incontestable effritement par rapport à d’autres enquêtes réalisées peu auparavant, qui laissaient apparaître une proportion de catholiques oscillant entre 60 et 70%. La question posée explique sans doute, pour partie, un tel résultat. A la différence d’une approche plus traditionnelle, plus institutionnelle, qui met plutôt l’accent sur une appartenance « objective » à l’Eglise (avec une question du type « à quelle religion appartenez vous ? ») et qui enregistrait un niveau d’adhésion sensiblement plus élevé au catholicisme, l’interrogation posée ici est beaucoup plus impliquante et sous-tend une croyance, ou du moins un fort sentiment d’appartenance. Le critère de catholicité est laissée à l’appréciation du sondé : est catholique celui qui se croit catholique.

    2) Le sondage fait apparaître un certain d’incertitudes ou d’ignorances d’importance très inégale quant à leur portée : Outre des ignorances de type factuel (comme la signification de la Pentecôte), on relève en premier lieu des expressions de croyance difficiles à décrypter (existence de Dieu ; perception de Dieu ; vie après la mort). Si par exemple, on peut s’étonner du faible pourcentage de « croyants » affirmés chez ceux qui se disent catholiques (52% disent que l’existence de Dieu est « sûre » ou « probable »), il convient de nuancer ce chiffe avec la proportion, importante, de ceux qui disent « ne pas savoir » (31%) : ce qui en soit, n’est nullement contradictoire : on peut être un excellent catholique et douter de l’existence de Dieu. Dans cette perspective, ce qui paraît donc le plus intéressant est le chiffre de ceux qui disent ne pas croire (17% pensent qu’il est peu probable que Dieu existe ou qu’il n’existe pas) : pour cette frange non négligeable de catholiques, il y a donc découplage complet entre la croyance et l’appartenance : pour eux, le catholicisme n’est pas une question de foi (mais n’est pas non plus une question de culture ou de connaissance, comme le prouve leur réponse à la question sur la Pentecôte). Cette fois, la croyance ne semble pas particulièrement liée à l’âge, mais plutôt au sexe (64% des femmes au foyer disent croire en Dieu) et aux convictions politiques : les personnes qui se disent de droite croient plus en Dieu que celles qui se disent de gauche ; bizarrement, les sympathisants du FN forment le plus fort contingent d’incroyants déclarés (29%) ; ils sont aussi parmi ceux qui doutent le moins (19%). Le critère confessionnel joue donc encore un rôle en matière politique (cf le % de croyants chez les sympathisants UDF).
    La question sur la représentation de Dieu paraît non exploitable car elle est très mal posée. Le fait que 79% des interrogés disent se représenter Dieu comme une « force, une énergie, un esprit » ne témoigne pas du tropisme du new age. D’abord parce que l’intervention de Dieu dans l’histoire prend aussi la forme d’une force, d’une énergie, d’un Esprit : la question est donc pour le moins ambiguë ; ensuite parce que les plus pratiquants, qui sont aussi ceux qui ont la meilleure connaissance de leur foi ont répondu dans les mêmes termes que les autres. Si la question avait porté sur le Christ, la réponse aurait été fort différente.
    Sur la vie après la mort, si l’adhésion à la résurrection des morts est étonnamment faible, sauf chez les pratiquants réguliers (et même très réguliers), les phénomènes les plus remarquables sont d’une part l’importance considérable occupé par l’incertitude (« il y a quelque chose, mais je ne sais pas quoi), surtout chez les plus jeunes (73% des moins de 30 ans ; 74% des moins de 30 ans) et d’autre part, la diffusion de la croyance en la réincarnation, surtout représentée dans les CSP et chez les personnes peu diplômées – où elle supplante la résurrection des morts : pb de complexité de la croyance. La présence d’un catholicisme athée se confirme également (49% de ceux qui ne prient jamais et 55% de ceux qui ne croient pas en Dieu estiment qu’il n’y a rien après la mort).
    En revanche, les questions relatives à la Trinité et surtout à la résurrection du Christ sont infiniment plus dérangeantes, car elles portent sur le coeur même du mystère chrétien. Seules 58% des personnes se disant catholiques croient en effet en la résurrection du Christ, et 37% en la Trinité. La croyance en la résurrection tend à augmenter un peu avec l’âge (53% chez les 18-24 ans ; 60% chez les 60 ans et plus) ; elle est plus répandue chez les CSP- et chez les femmes au foyer, quoique les facteurs socio-économiques jouent un rôle assez marginal en la matière. Les principaux acquis du sondage sur ce point tiennent donc à deux considérations essentielles :
    - la croyance en la résurrection du Christ, si elle est majoritaire chez les catholiques, y est moins largement répandue que la foi dans les miracles, alors même qu’elle est seule fondatrice, théologiquement parlant, de l’identité chrétienne. Le fait que 38% des personnes qui se disent catholiques ne croient pas en la résurrection doit être rapproché des 17% qui ne croient pas en Dieu. Pour les 2/5è de la composante catholique, le sentiment d’appartenance n’est donc pas lié à la croyance fondamentale du christianisme.
    - à l’inverse, du côté de ceux qui, tout en s’affirmant catholiques, se déclarent athées, 20% croient en la résurrection du Christ. Phénomène de brouillage des systèmes religieux : sorte de picorage parmi les propositions dogmatiques.

    3) A côté de ces indices qui confirment le double processus de sécularisation et d’individualisation des croyances en oeuvre depuis plusieurs décennies, le sondage témoigne enfin de la persistance d’une dimension fortement généalogique du catholicisme, c’est à dire de son enracinement dans une histoire et de l’importance qu’y joue la transmission. Cette importance transparaît en premier lieu dans les raisons alléguées par les personnes interrogées pour justifier leur appartenance au catholicisme : 55% invoquent la naissance dans une famille catholique ; 14% la référence à des valeurs ; 9% l’attachement à la culture et à l’histoire du pays, soit un total de 78% pour qui le catholicisme est avant tout affaire de tradition et d’héritage. Seuls 21% des personnes interrogées invoquent leur foi : voilà qui permet de complexifier singulièrement le discours sur l’individualisation des croyances : si les contenus des croyances procèdent de choix individuels, l’appartenance au catholicisme n’est, elle, pas vue comme un phénomène de croyance : à ce stade, le catholicisme apparaît moins comme une religion que comme une communauté englobante. Le paradoxe tient ici notamment au fait que le poids du conformisme est d’autant plus important que l’on est jeune : la mise en avant du critère de foi est essentiellement le fait des femmes (27% contre 13 % pour les hommes) et des plus âgés (25% pour les plus de 65 ans ; 30 % pour les plus de 75 ans ; 19% seulement pour les moins de 30 ans). Pour leur part, les plus diplômés insistent plutôt sur les valeurs (29% se disent catholiques par adhésion à certaines valeurs, contre 14% en moyenne).
    La force de cette transmission est également perceptible dans le taux très élevé de réponses positives à la question : « Connaissez-vous par coeur, en entier, les prières suivantes : le « Notre Père » (88%) ; le « Je vous salue Marie » (81%). Toutefois, si le NP demeure, globalement, une prière identitaire bien connue et bien maîtrisée à tous les âges et à tous les niveaux de la société, le JVSM apparaît beaucoup plus générationnel : 66% seulement des moins de 30 ans affirment le connaître contre 94% des plus de 75 ans : phénomène d’érosion dans la transmission ou, perte de vitesse du culte marial ?
    Enfin, ce poids de la transmission transparaît dans le souci, majoritairement affirmé, de donner une formation religieuse aux enfants : 65% de l’ensemble des catholiques répondent positivement

    Au total, ce sondage témoigne, parmi d’autres, de l’importante transition que nous sommes en train de vivre, avec le passage d’un catholicisme d’appartenance à un catholicisme de croyance. Alors que la pression du conformisme social s’est considérablement relâché, on peut considérer que le catholicisme d’appartenance résiste bien.
    Article proposé par Corinne