6 avr. 2008

Une réunion MCC du groupe 8, fin février 2008

"Elections, sur quoi fondons-nous choix ?"

"Nous avons la chance de vivre en démocratie dans un état de droit. Voter est une liberté que bien des hommes n'ont pas. Chacun d'entre nous bénéficie d'une égale dignité et d'une égale souveraineté. L'enjeu de la politique ne se réduit pas à donner des solutions à des problèmes immédiats, mais, tout en les prenant en compte il est de proposer un projet de société. Aussi, dans la liberté légitime de diverses options, notre vote doit-il être précédé d'une réflexion et de débats qui nous permettent de définir le monde que nous voulons et d'en préciser les contours pour les années à venir. "

Mgr Jean-Charles Descubes, archevêque de Rouen,

In Document Episcopat n°11/2006,

"Perspectives pour une société juste et fraternelle", avant propos.


A partir des questions préparées sur le sujet et des échanges qui se sont déroulés, on peut dégager les points suivants, évoqués par les uns et les autres.

La politique : une histoire de vie, une histoire de famille

(parents ou grands parents), qui nous guide mais nous conditionne sans doute aussi, fragmentée en trois périodes.


La période de la jeunesse où l'on "observe", réagit, c'est :
  • une prise de conscience du poids de la tradition, de l'influence d'une forme de politique traditionnelle de la famille,
  • un regard sur l'engagement des parents dans la vie démocratique,
  • un sujet tabou en famille : pas de discussion, pas de transparence, pas de lisibilité, pas ou peu d'interrogation possible sur ces sujets et sur leur intérêt,
  • un intérêt précoce par rapport à la politique en réaction aux prises de position estimées injustes, infondées des parents, de la famille et la volonté délibérée de se placer "à côté" et non avec.

La période de l'adolescence où l'on se construit, c'est :

  • l'évolution conditionnée par un environnement différent, celui du monde étudiant, des nouveaux amis, d'un type d'études choisies, des rencontres,
  • les interrogations provoquées par des prises de position d'étudiants ou d'autres personnes sur des sujets d'actualité, lors de manifestations, d'AG d'étudiants,
  • la confrontation, l'écoute de l'autre,
  • une conviction de l'importance de voter, d'exprimer sa voie au regard de tant de pays où les gens ne peuvent pas voter, où le vote n'est pas démocratique, où le droit de vote n'existe pas,
  • la découverte que politique et foi chrétienne sont en divorce absolu. D'un côté une forme de clientélisme, de l'autre côté des discours opposés.

La période de l'âge adulte où l'on prend conscience des enjeux et de ce qui nous est cher, c'est :

  • la prise de conscience par l'activité professionnelle, les rencontres de plus anciens (ayant vécu 68) ou de personnes engagées qui viennent ré-interroger notre propre investissement et notre manière de participer "au politique",
  • la raison, la mesure des enjeux selon le type d'élections, une sensibilité différente, l'intérêt porté à ce que disent les partis,
  • l'interrogation sur engagement et appartenance à un ministère, une fonction, un sacerdoce qui d'un côté affiche un engagement et d'un autre côté exige une réserve,
  • la conviction que le pouvoir change les individus,
  • la connaissance de la politique, du droit, du système législatif : sa construction, le fonctionnement de la société, pour comprendre l'intérêt d'agir dans la société, de donner un avis,
  • le questionnement de soi-même : au nom de quoi fait-on un choix ?
  • la réflexion sur ce qui est important à nos yeux dans le vote en politique,
  • la volonté que la proposition politique qui est faite porte un projet qui tienne compte de son frère, de l'autre, de la place qui lui est faite, qui permette de se réaliser, soi et les autres,

La politique : le souvenir d'une situation politique vécue comme intolérable

- le 2ème tour des élections présidentielles en avril 2002

- le référendum à propos de l'Europe

A ce moment là, les expressions se sont "libérées", déliées pour une volonté commune "de sauver la France" et non pour un choix politique. Ces situations ont permis aux uns et aux autres de s'exprimer un peu plus librement, de s'interroger, se repositionner par rapport à la politique.

La politique et la religion

Comment composer ?

Les situations sont différentes selon les pays. Mais globalement l'Eglise a une parole.

Pour Paul VI "L'église est experte en humanité". Même si la politique touche la vie sociale, le vivre ensemble, l'Eglise a cependant son mot à dire.

Comment les concilier ?

Il s'agit de distinguer entre le court terme et le long terme, d'évaluer ce qui est important, ce qui est un grand projet, bénéfique pour l'homme quant à des sujets relatifs moindres, d'actualité que sont par exemple le PACS, l'euthanasie, l'avortement…

Le discours politique revient à prendre en compte le "ici et maintenant", à replacer les choses dans les faits de société actuels.

Il ne doit toutefois pas empêcher la vision d'avenir à plus long terme dans des dimensions plus larges et plus humaines.

L'Eglise a été très imbriquée jusqu'au début du 20è siècle.


Conclusion

Voter, c'est :

  • s'engager en tant que chrétien peut être même plus en politique qu'en paroisse si le choix se pose
  • faire la part des choses entre "moi", "nous" et le monde
  • s'exprimer pour tous ceux et celles qui ne peuvent pas voter (étrangers, sans abri…).

Partage d'écriture

Lecture de la lettre de Saint Paul – Epître aux Galates 3, 26-29.

Ce qui nous est dit :

L'être humain n'est pas déterminé par son origine mais par son appartenance au Christ.


17 mars 2008

Le principe de précaution : Immobilisme ou action ?

Soirée-débat
par Gérard DUBRAY
Université pour Tous de Touraine
ancien chercheur INRA en santé animale,
président du centre INRA de Tours 1996-2003


Il dialoguera avec deux scientifiques (CNRS, Agriculture) et un ancien de la DDCCRF (concurrence répression des fraudes)

Après avoir redéfini prévention et précaution, le conférencier s’appuiera sur quelques exemples dans le domaine de la biologie ( médicaments et pharmacovigilance, maladie de la vache folle et les farines animales, génie génétique et plantes génétiquement modifiées, nanotechnologies) pour analyser comment les mesures adoptées par les autorités publiques peuvent être facteurs d’immobilisme ou d’action.

Vendredi 28 Mars 2008
à partir de 19 h accueil - buffet
Conférence 20 h
Salle de la Madeleine
103 fg Madeleine. ORLEANS

Soirée organisée par la Vie Nouvelle : www.lvn.asso.fr

2 mars 2008

MUNICIPALES : VEILLEZ A N'ABANDONNER PERSONNE

Dans une semaine les Municipales ! Merci à celles et ceux qui s'engagent au service de la cité!
Une belle occasion pour appeler les candidats à être attentifs à ce que les plus fragiles ne paient pas les conséquences de promesses qui ne sont pas nécessairement de première nécessité...

Et si l'on veillait à ce que personne ne soit obligé de vivre à la rue ou dans des taudis infâmes...
Une exigence et une priorité simple : éliminer le fléau du mal logement, premier pas sur le chemin du droit partagé par tous et de l'égale dignité

19 févr. 2008

Une réunion de l’équipe Orléans 5, février 2008

A l’issue de cette réunion voilà les questions proposées et en résumé ce que nous avons retenu de nos conversations et réflexions.

Nous sommes en carême depuis hier et nous avons pensé réfléchir sur ce temps fort.

1- Pour nous que signifie le carême ? Est-ce un moment privilégié ? Est-ce un temps comme un autre ?

Nous évoquons nos carêmes d’enfants vécus de façon individuelle et dans la perspective de la mort du Christ. La Résurrection était moins mise en lumière que maintenant. Nous en gardons un souvenir de tristesse.

Notre attitude actuelle consiste plus à suivre l’évangile de Saint Matthieu qui nous précise que le carême est un temps fort, de réflexion. Nous sommes amenés à nous convertir par la prière, la parole et le partage dans la joie de la Résurrection.

2- Dans « Prions en Eglise » l’appel qui nous est lancé est « Revenez à moi de tout votre cœur ». Ce qui suppose un exode, une sortie de soi, un changement.

St Bernard nous propose de nous interroger : « Examine ce que tu aimes… ce que tu crains… ce qui te réjouit… ce qui te contriste, car ce sont ces quatre mouvements de l’affectivité du cœur qui doivent être orientés non plus en fonction de nous-même, mais de Dieu. ». Comment répondre à cet appel ?

En projetant d’avoir une journée de convivialité et de réflexion avec l’équipe au grand complet dans un lieu de recueillement (Saint Benoît ?) en septembre.

Nous avons terminé cette réunion par la prière de Xavier THEVENOT en dernière page du Responsable N° 362 d’Avril 2005

19 janv. 2008

Concert au profit de l'association Habitat & Humanisme



L’ Ensemble Vocal Anonymus, bien connu des Orléanais pour ses prestations de qualité, a bien voulu répondre à notre sollicitation pour donner un Concert au profit de notre Association Habitat & Humanisme. Venez manifester votre soutien et faire de cette soirée musicale un grand moment d’émotion partagée.


Samedi 2 février 2008 à 20 h30 Salle de l’Institut à Orléans

Réservation au 02 38 66 71 93 ou loiret@habitat-humanisme.org
Vente de billets Chez Bauer Place Sainte-Croix
En PJ : l’affiche du Concert

11 janv. 2008

Y'a t'il un devoir de désobeir ?


Le CERC propose pour son cycle 2007/2008 "Questions Actuelles", une série de 5 conférences sur la question suivante : Y a-t-il un devoir de désobéir ?
La quatrième conférence intitulée "Développer sa PME sur un marché où la corruption joue un rôle" aura lieu mercredi 16 janvier prochain.

Que faire ? Y a-t-il d’autre issue que de consentir ou de refuser, au risque de couler ? Bernard BOUGON, jésuite, nous aidera à réfléchir à partir d’une situation vécue sur les manières de naviguer à vue, là où notre histoire se joue au quotidien.

A noter que le conférencier n'est autre que notre aumônier national MCC !

5 janv. 2008

EPIPHANIE


Interview des responsables du MCC du Loiret

MCC interview
Vidéo envoyée par mccloiret

Interview des responsables du MCC du Loiret à l'occasion de la nouvelle année 2008


http://mccloiret.blogspot.com

Le Christ philosophe ?

Comment la religion de l'Inquisition est-elle aussi à la source de la philosophie des Droits de l'homme? Parce que le Christ enseigne une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l'individu à l'égard du groupe et de la femme à l'égard de l'homme, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine....


Frédéric Lenoir raconte dans son livre "Le Christ Philosophe" le destin paradoxal d'une Histoire relue d'un oeil radicalement neuf !

24 déc. 2007

Noel

"C'est le cri d'un nouveau-né, frères et soeurs, qui nous fait tenir debout en plein coeur de la nuit, comme des veilleurs qui attendent l'accomplissement d'une promesse... Un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire, pas d'autre signe sinon le silence et l'humilité de ceux qui accueillent cet enfant. Dieu l'Eternel s'insère dans le temps et se fait l'un de nous... S'il est vrai que Dieu s'est fait homme, notre humanité devient le lieu de rencontre avec Lui. S'il est vrai que Dieu s'est fait homme, aucune et aucun d'entre nous n'est réduit à lui-même. Il y aura toujours, au fond de nous, un enfant à naître, un avenir possible.


Bethléem, en ces jours-là, n'a plus de place pour accueillir Marie et Joseph... Reste donc l'étable, là-bas, vide et perdue, dans les replis de notre histoire, semblable à ces lieux de pauvreté que je porte en moi et que je feins d'ignorer à cause de la blessure, de l'échec, du désespoir et du malheur... C'est la part enténébrée et souvent refoulée de nos vies qui est le lieu de sa naissance. Noël nous propose de renaître cette nuit. Renaître à notre humanité, parce qu'en elle, Dieu a déployé sa liberté pour aimer jusqu'au bout.


C'en est donc fini de ce Dieu inventé par nos imaginations, par nos rêves, coloré par nos idées de puissance, de justice étriquée, logé dans un ciel aux allures d'un club de bien-pensants. La fragilité de l'Enfant de Bethléem dessine les traits d'un Dieu vulnérable, humble, pauvre, entièrement donné et remis entre nos mains. D'ailleurs les bergers de Bethléem ne nous entraînent-ils pas dans leur joie à porter nos regards éblouis sur la faiblesse pour y découvrir la grandeur. Ces bergers nous provoquent à nous lever nous aussi, pour raconter ce que nous sommes en train de découvrir : un Dieu à hauteur d'homme... Alors oui, tout devient possible. Possible cette paix que nous désirons depuis si longtemps entre nous. Ainsi cette solitude, cette maladie qui gangrènent les énergies de mon existence, ce chômage qui menace jusqu'à mon identité et que je porte comme une honte, et puis ce poids du quotidien écrasant parfois mon goût de vivre...Depuis la venue de l'enfant de Noël, toutes ces impasses ne sont pas sans espérance. C'est vrai, il nous arrive parfois de ne plus croire en l'homme lorsque la violence obstinée se déchaîne, sous toutes ses formes pour museler et détruire des enfants, des femmes et des hommes. Il reste cependant que Dieu s'offre comme un frère désormais pour la route, solidaire de chacun au prix démesuré de sa vie. Il reste, au creux du désespoir, un enfant à faire naître au fond de nous-mêmes. Amen.»

Père Bernard Martin, Messe de minuit, 24 décembre 2003.