27 janv. 2007

Pourquoi les chrétiens devraient-ils s'intéresser aux élections ?

Liberté égalité fraternité

Le 18 octobre, la conférence des évêques de France publiait un fascicule "Qu'as-tu fait de ton frère ?". Fin 2006, le MCC de Mulhouse organisait deux conférences sur le politique. Début janvier, le diocèse de Tours se réunissait autour du thème "Chrétiens et politique".

Le 4 février, le MCC région Centre organise une journée à Blois sur le thème "Chrétien et citoyen : qu'as-tu fait de ton frère ?.


Les chrétiens seraient-ils en train de se mettre en marche et pourquoi ?

Par endroits, on entend dire "Pourquoi l'Eglise s'intéresserait-elle à la politique ?". "Ne serait-ce pas une remise en cause de la séparation des pouvoir ?". "Jesus n'a-t-il pas dit qu'il fallait rendre à Cesar ce qui est à Cesar et à Dieu ce qui est à Dieu ?". "Ce n'est pas au MCC de travailler ce genre de sujets !" (à ce propos, j'ai enlever l'animation qui, pour promouvoir notre rencontre de Blois sur ce blog, montrait des photos de candidats, ce qui a choqué l'un nos membres).

Reprenons quelques phrases du texte des Evêques :

"Beaucoup de français [..] éprouvent un sentiment de malaise vis à vis du monde politique. Ils veulent un changement"

"Sans volonté de vivre ensemble, ni l'argent ni la force, ni la sécurité ne peuvent construire un pays. Nous pensons que nous chrétiens devons travailler à ce "vivre ensemble" "
"Aimer son pays ne consiste pas seulement à l'aimer virtuellement, par à coup, ou lorsque tel évènement suscite l'émotion. Beaucoup d'hommes et de femmes [...] se sentent blessés, exclus, mis au bord de la route pour des raisons sociales, économiques, politiques, religieuses [..] nous, chrétiens français, entendons ces hommes et ces femmes nous interroger : si je suis ton frère, passeras-tu ton chemin ?"
"L'église ne peut ni ne doit prendre en main la bataille politique pour édifier une société la plus juste possible [..] Mais elle ne peut ni ne doit rester à l'écart dans la lutte pour la justice [...] La société juste ne peut être l'oeuvre de l'Eglise, mais elle doit être réalisée par la politique"
"Le débat [..] est essentiel. Beaucoup de chrétiens le craignent parce qu'ils ont peur de ne pas être à la hauteur. La démocratie, pour vivre a besoin que chacun puisse exprimer son avis et l'exprime effectivement. Le silence conduit à l'effacement, il nourrit la violence"

Il ne s'agit pas d'appeler à voter pour tel ou tel candidat, mais si l'on veut du changement qui ne se fasse pas par la violence, les évêques nous disent que nous n'avons pas le choix, en tant que citoyens, nous devons prendre part au débat. Qu'en pensez-vous ?

Miguel Teixeira

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A quelques jours d'une rencontre à laquelle je participe (j'appartiens à un groupe de l'Agglo orléanaise issu du mouvement "action catholique générale féminine"), qui va aborder la thématique : femme chrétienne, comment éclairer notre conscience pour choisir et agir au mieux lors des prochaines présidentielles". Ce texte de la conférence des Evêques, ainsi que la prise de position du Cardinal Barbarin, vont contribuer à cet éclairage. De même que nous ne pouvons pas ne pas prendre en compte la présence d'une femme candidate. Avez-vous d'autres suggestions à me faire ? Merci par avance.
Christine RG