Grève à Techcity Orléans
Depuis hier, les salariés de Techcity sont en grève pour demander une augmentation salariale. Des négociations générales ont eu lieu mais elles ne leur ont pas permis d'obtenir une augmentation supérieure à l'inflation. D'où le déclenchement de ce mouvement social.
Techcity est une entreprise spécialisée dans les centres d'appels pour le support informatique. Les informaticiens ayant une culture très individualiste et des salaires souvent au dessus de la moyenne, à diplôme équivalent, il peut paraître étonnant de voir qu'à Techcity, ils sont syndiqués et en grève. Que se passes-t-il ?
Voici quelques éléments de compréhension: cette entreprise emploi de nombreux informaticiens débutants, sans expérience ni réel objectif professionnel. Au bout d'un moment, un certain nombre de personnes employé à Techcity se rendent compte qu'ils sont surqualifiés par rapport à leur emploi mais qu'ils n'ont pas vraiment d'expérience pour en trouver un autre.
Le travail des opérateurs consiste à répondre au téléphone à des usagers des services internet. Ces usagers étant souvent totalement néophytes, il est assez compliqué de les aider, surtout par téléphone. Pour que le service soit économiquement rentable pour Techcity, on demande aux opérateurs de passer le moins de temps possible par appel - sachez donc que chaque appel est minuté, y compris les quelques secondes passées par l'opérateur pour décompressé entre deux appels.
S'ensuit une tension de trois ordres :
- Le client n'est pas content parce qu'il a un problème
- La hiérarchie met les opérateurs sous pression pour "faire du chiffre" ou "atteindre les objectifs" (selon l'endroit où l'on se place)
- Les opérateurs sont coincés entre la nécessité et, souvent l'envie, d'aider le client et celle d'être rentable.
A ces frustrations viennent s'ajouter le fait que la délocalisation d'un centre d'appel est très facile à réaliser techniquement. Un nombre important de centres d'appel (notamment orléanais) sont déjà partis en Tunisie, au Sénégal, en République Tcheque, etc... En tant que chrétien, on peut se montrer heureux de créer ainsi de l'activité dans des payes qui en ont tant besoin. On peut aussi imaginer l'angoisse des jeunes de Techcity.
Enfin, la réputation des supports techniques des opérateurs internet, et récemment de celui de Noos (non géré par Techcity Orléans) est devenue telle que leur travail est complètement disqualifié. D'où une demande peu habituelle mais finalement prévisible. Au travers de l'augmentation salariale, les salariés de Techcity demandent sans doute bien plus...
Techcity est une entreprise spécialisée dans les centres d'appels pour le support informatique. Les informaticiens ayant une culture très individualiste et des salaires souvent au dessus de la moyenne, à diplôme équivalent, il peut paraître étonnant de voir qu'à Techcity, ils sont syndiqués et en grève. Que se passes-t-il ?
Voici quelques éléments de compréhension: cette entreprise emploi de nombreux informaticiens débutants, sans expérience ni réel objectif professionnel. Au bout d'un moment, un certain nombre de personnes employé à Techcity se rendent compte qu'ils sont surqualifiés par rapport à leur emploi mais qu'ils n'ont pas vraiment d'expérience pour en trouver un autre.
Le travail des opérateurs consiste à répondre au téléphone à des usagers des services internet. Ces usagers étant souvent totalement néophytes, il est assez compliqué de les aider, surtout par téléphone. Pour que le service soit économiquement rentable pour Techcity, on demande aux opérateurs de passer le moins de temps possible par appel - sachez donc que chaque appel est minuté, y compris les quelques secondes passées par l'opérateur pour décompressé entre deux appels.
S'ensuit une tension de trois ordres :
- Le client n'est pas content parce qu'il a un problème
- La hiérarchie met les opérateurs sous pression pour "faire du chiffre" ou "atteindre les objectifs" (selon l'endroit où l'on se place)
- Les opérateurs sont coincés entre la nécessité et, souvent l'envie, d'aider le client et celle d'être rentable.
A ces frustrations viennent s'ajouter le fait que la délocalisation d'un centre d'appel est très facile à réaliser techniquement. Un nombre important de centres d'appel (notamment orléanais) sont déjà partis en Tunisie, au Sénégal, en République Tcheque, etc... En tant que chrétien, on peut se montrer heureux de créer ainsi de l'activité dans des payes qui en ont tant besoin. On peut aussi imaginer l'angoisse des jeunes de Techcity.
Enfin, la réputation des supports techniques des opérateurs internet, et récemment de celui de Noos (non géré par Techcity Orléans) est devenue telle que leur travail est complètement disqualifié. D'où une demande peu habituelle mais finalement prévisible. Au travers de l'augmentation salariale, les salariés de Techcity demandent sans doute bien plus...
Miguel Teixeira
2 commentaires:
voir
http://forum.hardware.fr/hfr/EmploiEtudes/Annonces-emplois/fai-lille-pantin-sujet_29617_1.htm#bas
Les motifs de la grêve sont multiples et reviennent régulièrement lors des négociations annuelles obligatoires.
Lassés par le manque de reconnaissance de la part de leur direction, lassés par le fait qu'il n'y ait pas de plan de carrière pour des personnes qui ont minimum Bac+2, lassés par des payes qui sont au miminum de la convention collective, les techniciens ont décidé de mettre Techcity devant ses responsabilités.
Le Président Directeur Général a fait le pari de créer une société de service informatique et non un call center (puisque gestion de service desk) expert en France et donc la crainte de délocalisation n'est absolument pas dans l'ordre des choses.
Toutefois, cette société qui marge tous les ans à plus de 15% en CA après impôts ne fait pas profiter ces salariés des plus-values de son activité.
Les techniciens uniquement demandent un treizième mois en échange des primes exceptionnelles.
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